Millau. La solidarité comme essence
Les Cada de Saint-Affrique et de Cahors se sont retrouvés à Millau pour faire connaître leurs rayons d’actions.
Pour se faire connaître et faire Pour se faire connaître et faire connaître le droit d’asile, une exposition et des intervenants des Cadas de Cahors et Saint-Affrique se sont retrouvés au Ping Pong Cowork à Millau. Le centre d’accueil de demandeurs d’asile, Cada, de Saint-Affrique à ouvert ses portes depuis 9 mois. Il reçoit des migrants qui ont été reconnus comme demandeurs d’asile. Ce qui signifie qu’ils ont uniquement, fait un dossier de demande d’asile. Pendant l’instruction de leur procédure, des droits leur sont ouverts. Ils sont logés simplement et notamment aidés au niveau administratif par le Cada ou perçoivent une petite allocation de 210 € (pour une personne) seule et doivent se débrouiller pour subsister avec ça. Il y a deux centres d’accueil en Aveyron, l’un à Cahors l’autre à Saint-Affrique. Dans la continuité des procédures, il y a aussi un centre provisoire d’hébergement à Decazeville. "Depuis août dernier, nous avons reçu 61 résidents", explique la responsable du centre saint-affricain, Sabrina Tounsi - à droite sur la photo. "Ils sont assez jeunes, le plus âgé à 45 ans. Les voyages qui les mènent jusqu’à nous sont longs et difficiles", poursuit-elle. Au centre d’accueil, deux travailleurs sociaux et deux conseillers juridiques aident entre autres les migrants à accomplir les procédures administratives, mais pas seulement. "Ils ont besoin d’un toit, de nourriture, d’apprendre le français, mais aussi de se familiariser avec les codes sociaux de notre société", plaide la jeune femme. Les cours d’alphabétisation sont donnés à Saint-Affrique par l’association Agir. La structure a doublé son effectif de bénévoles depuis la création du Cada. "Les cours d’intégration sont obligatoires seulement pour ceux qui réussissent à avoir le statut de réfugié. Alors qu’ils en ont tous besoin" s’émeut-elle. Pour ceux qui n’obtiennent pas l’asile, l’accompagnement s’arrête là. "Ils s’en vont, nous ne savons pas où, pour leur sécurité et la nôtre c’est mieux, mais c’est un pincement au cœur", Sabrina Tounsi est-ce ceux pour qui l’humain passe en premier. "D’un côté c’est dégoûtant de les voir partir sans rien, mais quand on voit qu’il y a des personnes qui sont prêtes à aider, ça encourage, ça redonne foi en la société" conclut-elle. "Et, en plus, les échanges de culture sont très enrichissants des deux côtés".
Pour proposer votre aide logistique ou humaine au Cada de Saint-Affrique envoyer un mail à t.deleuze@habitat-humanité.org ou s.berton@habitat-humanité.org L’exposition "Raconter pour se rencontrer" d’Aurélie Calmets est visible au Ping Pong cowork jusqu’au 15 mai.
Le Cada de Saint-Affrique accueille actuellement 3 femmes enceintes. Il est à la recherche pour ses futures mamans, d’une poussette, d’un landau et de foulards de portage. Les dons de vêtements ne sont pas souhaitables, sauf ceux de vêtements bébés. Pour aider concrètement les migrants dans leurs déplacements, des vélos, même pour enfants, sont les bienvenus. Au quotidien, quelques fours à micro-ondes seraient aussi bien utiles pour meubler les appartements. Pour l’apprentissage de la langue, des téléviseurs avec décodeur TNT et au rayon livres, des dictionnaires seraient les bienvenus ainsi que des Codes de la route. Pour un projet de jardin partagé tout matériel de jardin est le bienvenu. Les dons peuvent être déposés au local du Cada, 2 rue Jean-Jacques Rousseau à Saint-Affrique.
Appel à dons pour soutenir le Cada
Accueil de mineurs
870 mineurs isolés ont transité par l’Aveyron en 2018. Des structures mandatées par le département les accueillent aussi, dans le Sud-Aveyron. Il s‘agit de l’Accueil Millau-Ségur et de l’association Trait d’union. Les jeunes dont la minorité est reconnue ou dont le dossier est en cours d’instruction sont accueillis dans ces structures et sont scolarisés. Ceux dont le dossier est débouté se retrouvent dehors livrés au bon vouloir des collectifs citoyens. À Millau la LDH, ligue des droits de l’Homme, s’est récemment emparée de cette problématique. Ainsi que le Collectif de soutien aux sans papiers, Larzac solidarité. Ces structures ont besoin de moyens financiers mais aussi et de familles relais. "Ce n’est pas un investissement corps et âme, même 15 jours c’est un répit pour le jeune. Le problème c’est d’avoir un refuge, une stabilité géographique temporelle.
Pouvoir se laver, être au chaud et manger. C’est fondamental., explique Valérie Carlenc du collectif Larzac Solidarité. Les liens humains qui se créent sont enrichissants des deux côtés, c’est une belle expérience humaine".
Pour contacter le collectif Larzac Solidarité 05 65 60 23 28. Pour la LDH : 06 74 25 36 61.
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