Entraygues-sur-Truyère. Suis-je sur le chemin de Compostelle ?

  • Les montjoies de pierres balisent les chemins du Moyens âge.
    Les montjoies de pierres balisent les chemins du Moyens âge.
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CORRESPONDANT

On fait remonter les débuts de ce pèlerinage à l’an 950, lorsque Godescalc, évêque du Puy en Velay, prit la route de Compostelle, "pour toucher la miséricorde divine et implorer humblement la protection de Saint-Jacques", comme son successeur Pierre de Mercœur, en 1063. Le "guide du pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle" (rédigé vers 1140 par Aimeri Picaud), qualifie "la route qui passe par Sainte-Foy" de " route des Bourguignons et des Teutons" aujourd’hui appelée Via Podensis ou chemin du Puy en Velay. Le guide ne mentionne, entre le Puy et Ostabat, que les deux étapes de Conques et Moissac et laisse planer bien des incertitudes quant à son tracé. Entre les fontaines, les clairières, les carrières, les gués et les ponts, les sentiers vont d’eux-mêmes, imprévisiblement, autour des châteaux, des bourgs fortifiés, des abbayes, des hospices, obéissant aux reliefs du terrain, aux obstacles des rivières, aux bornages et aux coutumes. Les plus fréquentés, plus sûrs ou plus hospitaliers deviennent les chemins. En l’absence totale de cartes et de véritables guides, le pèlerin doit se fier aux témoignages reçus çà et là. Il existe toutefois une signalisation bien spécifique, toujours d’actualité au XXIe siècle : les "montjoies", petites pyramides de pierres entassées balisant la voie : mons gaudii (mont de la joie). Leur importance est attestée au XVIIe quand le chapitre d’Aubrac exige des paysans leur surveillance et leur entretien.

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