Cransac : six mois après avoir été blessé par balle, un chien pris pour cible une deuxième fois !
C'est la deuxième fois en six mois qu'un chien cransacois est victime d'un coup de feu lors d'une balade solitaire en forêt. Le premier projectile tiré à l'automne dernier s'était logé entre le coeur et un poumon. Il y a une semaine, le chien s'est difficilement traîné jusqu'à son domicile avant de s'écrouler de douleur victime d'une deuxième balle logée cette fois, tout près de la colonne vertébrale.
Tout le monde a encore en mémoire l'horrible sort réservé à Nestor ce brave chien laissé pour mort par son maître qui lui avait tiré une balle en pleine tête avant de l'abandonner sur un chemin forestier aubinois. Le chien retrouvé par un promeneur avait été transporté jusqu'à la clinique vétérinaire de Decazeville où il avait dû être euthanasié. C'est grâce au signalement de la vétérinaire que l'auteur des coups de feu avait été identifié, puis appréhendé avant d'être condamné à une peine de prison ferme.
C'est à peu près à la même époque qu'une Cransacoise contacte la vétérinaire car elle s'inquiète pour son chien.
Une balle entre le coeur et le poumon
Ce dernier, un "genre de lapon à poils longs", dispose d'un grand jardin pour gambader. Malgré cela, il s'éloigne souvent de la propriété pour se promener dans la forêt toute proche. "C'est un chien adorable, pas du tout agressif", témoigne la vétérinaire, Emilie Duchaussoy, qui connait bien l'animal. Donc, ce jour là, le chien est rentré dans un triste état. Il était entre la vie et la mort. C'est en lui faisant une radio que la véto découvre un projectile logé entre le poumon et le coeur. "Sa maîtresse voulait que je l'opère pour lui retirer le projectile, raconte la vétérinaire. Mais moi j'avais peur qu'il ne survive pas à l'intervention. On a donc décidé d'attendre et on a bien fait, car l'état du chien s'est doucement amélioré."
La propriétaire du chien n'ayant pas souhaité porter plainte, l'histoire en est restée là. Jusqu'à la semaine dernière. Après une balade, le chien est rentré en se trainant et en gémissant. Direction la clinique vétérinaire en urgence. "On pensait qu'il avait été heurté par un véhicule. Dés qu'on le touchait il hurlait, se souvient la véto. Impossible de faire des palpations. J'ai donc opté pour une radio. Et là, surprise, le pauvre animal avait un autre projectile logé à quelques milimètres de la colonne vertébrale."
Deux balles, un même tireur ?
"Je ne suis pas experte en balistique mais les deux projectiles, celui de l'automne et celui du printemps, se ressemblent beaucoup", analyse la vétérinaire decazevilloise. De là à penser qu'ils ont été tirés par la même personne il n'y a qu'un pas que la vétérinaire ne franchira pas. "J'espère qu'en témoignant comme cela, on va arriver à retrouver le ou les auteurs de ces coups de feu, comme pour la dernière fois avec Nestor. Car c'est vraiment minable de s'en prendre à un chien comme ça, deux fois de suite, pour rien", conclut la véto en espérant que l'adage disant "jamais deux sans trois" ne s'appliquera pas cette fois pour le chien cransacois qui, lui, a été sauvé par Emilie Duchaussoy.
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