Decazeville. Un succès renouvelé pour la soupe du partage
Ce 7 avril la manifestation annuelle au bénéfice du CCFD Terre solidaire a réuni dans la salle des fêtes de Livinhac quelque 80 personnes autour d’une excellente soupe du partage mitonnée par les bénévoles des rives du Lot avec les légumes de leur potager et permis ainsi de recueillir la somme de 1 515 € au bénéfice du CCFD.
La 2e partie de la soirée était consacrée à une réflexion de solidarité internationale avec le rappel de la structure et des objectifs du CCFD créé en 1961 pour remédier à la faim touchant au plan mondial un humain sur dix. Ce fléau est causé par diverses causes : dérèglement climatique, conflits meurtriers dans divers pays, de l’agro-industrie, de l’accaparement des terres du secteur minier, de la pollution environnementale et de spéculations diverses.
Des solutions de souveraineté alimentaire existent comme l’a prouvé la vidéo présentant un programme d’agroécologie au Sahel qui a permis de conduire ces populations à l’autosuffisance. Serge, ressortissant du Congo Kinshasa, prenait ensuite la parole pour décrire, avec l’aide de projections vidéo, la situation désastreuse géopolitique de son immense pays comprenant une forte population jeune et comptant plus de 400 ethnies.
Il soulignait la restriction des libertés démocratiques élémentaires pour la société. L’auditoire était catastrophé et sidéré par son témoignage décrivant les nombreuses richesses du sol et du sous-sol congolais (pétrole, diamants, or, minerais divers), de la faune et de la flore dans la forêt primaire alors que la population vit en dessous du seuil de pauvreté dans cet immense pays au cœur de l’Afrique dont la gouvernance et le jeu électoral n’ont rien de démocratique. Des millions de Congolais ont été victimes des conflits, de la corruption, des trafics gangrenant le pays en nourrissant des guérillas. Une vidéo sur l’extraction du coltan, précieux minerai, mettait en scène l’enrôlement des enfants dans des mines sans se soucier des conditions d’extraction périlleuses de ce minerai dont le pays recèle 80 % des réserves mondiales.
Le public n’est pas toujours conscient de sa responsabilité lorsqu’il utilise des matériels numériques et téléphoniques fonctionnant grâce à ce coltan.
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