Football : à Bastia, Rodez est le bienvenu

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    À Bastia, Rodez est le bienvenu Repro CPA
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Mathieu Roualdés

Jeudi dernier, Rodez a validé sa montée en Ligue 2. Il doit désormais trouver un stade de repli pour le début de la saison prochaine. Bastia et son Armand-Cesari tiennent la corde. Une possible délocalisation vue d’un très bon œil sur l’Île de beauté.

Entre Bastia et Rodez, l’histoire aurait pu débuter par une tragédie. Novembre 2004, les Aveyronnais s’envolent pour l’île de beauté. Ils sont attendus pour y affronter la réserve du Sporting. Dans l’avion, une porte explose au-dessus de la Méditerranée. Les joueurs sont aspirés dans le vide, retenus de justesse mais le drame est frôlé. Choqués, les Aveyronnais s’en sortent indemnes. L’épisode fait le tour de l’Hexagone. A Rodez comme à Bastia, personne n’a oublié. Personne n’a également oublié ces duels "toujours très accrochés" entre les deux formations, alors en National, ou encore la réussite de l’Aveyronnais Frédéric Hantz sur le banc bastiais. Sans parler des 37 buts inscrits par David Suarez sous le maillot bleu à la tête de Maure.

Des années plus tard, Rodez et Bastia pourraient à nouveau être liés. Le stade Armand-Cesari, plus connu sous le nom de Furiani, tient la corde pour accueillir des Ruthénois obligés de se délocaliser lors de leurs premiers pas en Ligue 2, l’homologation de Paul-Lignon ne devant pas intervenir avant fin octobre. À Bastia, on voit ce touriste un peu particulier d’un très bon œil. "Entre territoires isolés, il faut bien s’entraider", répète-t-on dans la citadelle. "Ouvrir nos portes à Rodez prouverait que nous ne sommes pas des sauvages comme je peux encore l’entendre", tient à préciser le président du Sporting, Claude Ferrandi, tout en stipulant qu’il n’aurait pas ouvert ses portes à "tous les clubs". "Nos deux clubs ont des valeurs communes. Je m’entends très bien avec le président. Et en aidant aujourd’hui, on aura peut-être un retour d'ascenseur un jour… Si cette venue se concrétise, ce n’est que du bonus pour nous", poursuit encore le président corse. Son club devrait également fêter une montée d’ici peu : en Nationale 2, loin de la Ligue 1 et de sa récente histoire agitée.

Du monde au stade ? "Entre 400 et 500 personnes"

Mais même à ce niveau, le Sporting continue de faire battre le cœur de ses supporters. Ils étaient plus de 3 000 à chaque match cette saison, à Furiani. En sera-t-il de même pour Rodez s’il venait à y jouer dans quelques semaines ? Sur ce point, les Bastiais sont bien moins optimistes : "On ne va pas se mentir, on est très content d’aider un club comme Rodez mais on est un peu indifférent. Ici, il n’y a vraiment que le Sporting. Je pense qu’il y aura entre 400 et 500 personnes à chaque match, pas plus", prédit Nicolas Terrazzoni, historique des tribunes et membre du bureau des socios. Même une potentielle affiche face au grand rival, l’AC Ajaccio, ne déplacerait pas les foules selon lui : "Non, il ne faut pas rêver, le stade ne fera pas une grosse affluence. On sera supporters de Rodez bien entendu mais pas au point de venir à Furiani." Pour le savoir, Rodez devra jeter définitivement son dévolu sur Armand-Cesari. "C’est la piste la plus chaude", ne cache-t-on pas au Raf actuellement. Les deux clubs étaient déjà en relation avancée la saison passée. Le président Pierre-Olivier Murat y avait d’ailleurs fait le déplacement en personne et semble toujours autant séduit par ce dépaysement. En attendant, Bastia a déjà fait son choix : Rodez est le bienvenu.

Istres et Toulouse, les autres possibilités

La délocalisation du Rodez Aveyron football pour son début de saison en Ligue 2 revient sans cesse dans l’actualité. Si Bastia tient toujours la corde, le Stadium de Toulouse, initialement trop onéreux (70 000 € hors taxes par match), est revenu depuis plusieurs heures dans la course. Notamment via le pouvoir politique et Carole Delga, présidente de la région Occitanie, annonçant une participation dans ce montage financier, tout comme le département de l’Aveyron. Cela suffira-t-il à convaincre les dirigeants du Raf ? Rien n’est moins sûr, ces derniers disent attendre « du concret ». Leur dernière lettre envoyée à Toulouse, il y a un mois, attend toujours une réponse...


Visite à Istres la semaine prochaine


En attendant, les dirigeants se rendront dans quelques jours à Fos-sur-Mer pour y visiter le stade Parsemain (photo), jadis occupé par Istres en Ligue 1 et en totale conformité. « Istres ne voulait pas nous recevoir l’an passé mais c’est une belle opportunité pour nous et on ne peut pas l’écarter », confiait le manager général, Grégory Ursule, hier. Reste à savoir si cette visite confirmera définitivement le coup de cœur du club pour Bastia ou rebattra-t-elle les cartes ? Réponse attendue d’ici quinze jours. Voire avant car Rodez a rendez-vous jeudi prochain à la Ligue. Pour, notamment, y évoquer la question du stade.
 

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