L'épidémie de grippe a entraîné moins de morts que la moyenne cet hiver

  • L'épidémie de grippe saisonnière de cet hiver a entraîné une mortalité moins élevée que la moyenne des années précédentes
    L'épidémie de grippe saisonnière de cet hiver a entraîné une mortalité moins élevée que la moyenne des années précédentes Jovanmandic / IStock.com
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Relaxnews

(AFP) - L'épidémie de grippe saisonnière de cet hiver a entraîné une mortalité moins élevée que la moyenne des années précédentes, mais cependant "importante" compte-tenu de sa courte durée (2 mois), selon un bilan préliminaire publié mercredi par Santé publique France.

L'agence sanitaire SpF souligne qu'il y a eu "une mortalité importante liée à la grippe" avec 9.900 décès qui lui sont attribuables sur les 13.100 décès de toutes causes confondus en excès. Ces chiffres portent sur la période de surveillance de la grippe, démarrant dès le mois d'octobre.

Sur ces 9.900 décès attribuables à la grippe, 7.700 sont survenus au cours de l'épidémie proprement dite qui a commencé début janvier. "Ce chiffre est inférieur à la moyenne estimée de 10.000 décès par an sur la période 2010-2018, mais reste important compte-tenu de la courte durée de l'épidémie" en France métropolitaine, note l'agence sanitaire.

La grande majorité de ces décès liés à l'épidémie touche des personnes âgées de 75 ans ou plus.

Cette maladie virale avait entraîné 14.400 décès lors de l'épidémie de 2016-2017 et 12.980 l'an dernier, d'après les estimations précédentes.

L'ampleur de l'épidémie a été modérée en médecine de ville, avec près de 1,8 million de consultations pour syndrome grippal.

Mais elle a eu un "impact important en milieu hospitalier et en collectivités de personnes âgées", avec environ 65.600 passages aux urgences pour grippe dont près de 11.000 hospitalisations (16%) durant l'épidémie, selon SpF.

Cette saison hivernale, ont circulé quasi-exclusivement des virus grippaux de type A: des virus A(H3N2) et A(H1N1)pdm09.

Le vaccin a eu une "efficacité modérée" et "variable selon les souches virales".

L'efficacité vaccinale chez l'ensemble des personnes à risque a été de 47% tous virus confondus, de 69% contre le virus A(H1N1)pdm09 et de 33% contre le virus A(H3N2), d'après des données du réseau de surveillance Sentinelles.

Pour sa part, l'étude européenne I-Move, incluant des données provenant de neuf pays dont la France d'octobre 2018 à janvier 2019, montre une efficacité vaccinale tous virus confondus de 59% chez l'ensemble des personnes à risque.

L'épidémie de grippe a débuté en Occitanie début janvier et s'est propagée en trois semaines à l'ensemble des régions métropolitaines.

Par ailleurs, l'organisme public fait état de 710 cas de rougeole déclarés depuis le 1er janvier, contre 1.855 sur la même période en 2018, en quasi-totalité "chez des sujets non ou mal vaccinés".

220 personnes ont dû être hospitalisées, dont 11 en réanimation, et 53 ont souffert d'une pneumopathie, l'une des complications graves de la rougeole.

Santé publique France avait annoncé en mars le décès d'une femme des suites d'une encéphalite due à la rougeole. Cette maladie a causé une vingtaine de décès en France depuis 2008.

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