Rodez : la cathédrale a, elle aussi, sa "forêt de chênes"

  • Une vue de l'intérieur de la toiture de la cathédrale de Rodez, inaccessible au grand public. Une vue de l'intérieur de la toiture de la cathédrale de Rodez, inaccessible au grand public.
    Une vue de l'intérieur de la toiture de la cathédrale de Rodez, inaccessible au grand public. André Méravilles / Repro CPA
  • Une vue de l'intérieur de la toiture de la cathédrale de Rodez, inaccessible au grand public.
    Une vue de l'intérieur de la toiture de la cathédrale de Rodez, inaccessible au grand public. André Méravilles / Repro CPA
Publié le , mis à jour
Christophe Cathala

La charpente de la cathédrale de Paris n'est plus, celle de Notre-Dame de Rodez demeure intacte à ce jour et témoigne désormais du savoir-faire des bâtisseurs du Moyen âge. 

Moins complexes et moins volumineux que ceux de sa consœur parisienne, les combles de la cathédrale de Rodez n’en offrent pas moins un panorama exceptionnel du savoir-faire des compagnons bâtisseurs. Mais l'espace demeure fermé au grand public depuis de nombreuses années. 
La charpente est ainsi une vraie forêt de plus de mille éléments, comme autant de troncs de chênes sur une centaine de mètres de long, remontant à la construction de l’édifice. Toutefois, «même s’il demeure encore des éléments datant du Moyen âge, une bonne partie de cette charpente a été reprise au XIXe siècle», précise Diane Joy, directrice du sevice du patrimoine de Rodez Agglomération.
« Et sur la charpente repose une lourde charge de lauze de schiste estimée entre 300 et 400 tonnes pour 4000 m2 de toiture», précise Jean-Michel Cosson, auteur avec Jean-Philippe Savignoni de l’ouvrage Cathédrale Notre-Dame de Rodez, dont sont extraites les photos illustrant cet article cliché, réalisées par André Méravilles. 

"Une authenticité préservée"

On se référera par ailleurs aux propos de Louis Causse dans son ouvrage Histoire illustrée de la cathédrale Notre-Dame de Rodez : « Cette charpente reprend une structure propre aux grandes cathédrales du XIII siècle : il s’agit d’un profil élevé (plus de 10 mètres de hauteur de faîtage), à pente forte (soixante degrés), constitué de 170 fermes, avec un très faible écartement (35 cm). Cet ouvrage, sans panne ni faîtière, est désigné sous le nom de "charpente à chevrons formant ferme".  Mis à part les entraits et les poutres sablières, les chevrons, faux-entraits, jambettes, contrefiches et contreventements ont une fine section (12 cm x 15 cm), ce qui confère à leur structure une grande élégance. L’ensemble de ces pièces de charpente représente une forêt de chênes de haute futaie, d’un bon millier d’arbres.  Les charpentes ont  été entièrement reprises par Mgrs François et Bernardin de Corneilhan entre 1603 et 1623. Diverses réparations ont été effectuées aux bas de pente en 1808, en 1909, en 1967, mais l’authenticité et l’élégance ont été préservées. »

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