Rignac. Le public s’est pressé pour connaître l’empreinte des moines cisterciens
Les Aveyronnais savent se mobiliser lorsque l’association Rencontres citoyennes aborde des sujets sur la gastronomie ou le patrimoine. Les responsables l’avaient constaté lors de la conférence sur le Pays d’Aubrac animée par André Valadier. Cette mobilisation s’est renouvelée avec cette nouvelle conférence qui traitait de l’empreinte des moines cisterciens dans le Pays rignacois. Pour parler de ce sujet, pas un, pas deux mais trois intervenants. Aux côtés d’Albert Bibal l’enfant du pays né à Anglars, deux "pièces rapportées" au Pays rignacois qui ont investi dans le coin : Nicolas Revel qui s’est porté acquéreur du château de Ruffepeyre près des Farguettes de Mayran, et Thierry Adhumeau qui est devenu propriétaire du château de Saint-Félix sur la commune d’Anglars Saint-Félix : "Nous sommes des chercheurs amateurs" ont-ils déclaré.
Des bâtisseurs
Les trois intervenants ont parlé de ces moines cisterciens qui lors de leur arrivée dans un lieu avaient le désir de tout s’accaparer, qui recevaient des dons, qui percevaient des redevances, qui sont devenus très riches : "Ils étaient des bâtisseurs, ils possédaient la grange, la seigneurie, la paroisse, ils maîtrisaient également l’artisanat de la laine, du cuir".
Tous les trois ont souligné l’importance des curés dans les paroisses, notamment du Père Garric pour la recherche des archives du passé.
Dans la salle, lors du débat qui a suivi les trois interventions, parmi les quelque cent vingt personnes présentes, des spectateurs ont fait part de quelques récits qui narraient des faits précis. Les membres de l’association Cisterciens en Rouergue, désireux d’étoffer leurs connaissances se sont montrés très intéressés et les ont invités à les rejoindre : "Il y a plein de trésors, d’anecdotes qu’il ne faut pas enterrer".
En fin d’intervention, l’ami Bibal a rapporté un proverbe local : "Rignac l’abondance, Roussennac le pelé, Anglars la chicane, Saint-Félix le pauvre" ! Le tout avec une pointe d’occitan traduite en français que beaucoup n’ont pas reniée. Et si on l’avait un peu plus titillé, gageons qu’il en avait encore sous le coude !
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