Entraygues-sur-Truyère. Les pèlerins ont franchi le pont…

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  • « Mon petit frère le pont Notre Dame »
    « Mon petit frère le pont Notre Dame »
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CORRESPONDANT

"Mes souvenirs sont imprécis car ils datent maintenant de plusieurs siècles, mais je suis certain d’avoir laissé le passage à nombre de pèlerins se rendant à St-Jacques-de-Compostelle". Pour aller à Compostelle, il n’y avait pas de tracé unique. D’ailleurs chacun partait tout simplement de chez soi. Il pouvait même exister une certaine rivalité entre maisons monastiques pour capter le flux des pèlerins. Mais les ponts, passages obligés, étaient des lieux de confluence, de rencontres et d’échanges. Pour se rendre à Conques, un tracé plus ancien pouvait exister parmi de nombreux autres, divergeant à partir de Saugues, passant à Laguiole, Entraygues et Espeyrac. Cet itinéraire présentait pour avantages de contourner le plateau de l’Aubrac, de proposer des relais en plus grand nombre, et de passer l’Olt sur un pont en dur dès le XIIIe siècle à Entraygues (le pont Notre Dame), alors qu’Estaing ne disposait que d’une simple passerelle en bois jusqu’au XVIe siècle. Les deux ponts à Entraygues permettaient aussi de drainer le flux de pèlerins venant de l’Auvergne méridionale, et Aurillac et rejoignant ceux de la Via Podensis. En effet, seules des embarcations permettaient de traverser l’Olt en aval d’Entraygues, ce qui n’était pas sans risque en temps de crues. S’il a réellement existé, ce que l’on appelle aujourd’hui le "chemin clunisien" reliant l’Auvergne à la vallée de l’Olt passait par Entraygues, comme le fait aujourd’hui le GR 465.

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