Au barreau des Cornards

  • Les condamnés sautent malgré eux et peuvent finir sur une roulade.
    Les condamnés sautent malgré eux et peuvent finir sur une roulade.
  • Jugement. La confrérie de la cornaillerie énumère les différentes règles du jugement. Les condamnés, parfois des nouveaux arrivants du village, sont ensuite invités à boire le verre de Saint-Rome et signer le grand livre, installé en tête de cortège pendant le défilé, parti de l’école, qui a fait le tour du village.
    Jugement. La confrérie de la cornaillerie énumère les différentes règles du jugement. Les condamnés, parfois des nouveaux arrivants du village, sont ensuite invités à boire le verre de Saint-Rome et signer le grand livre, installé en tête de cortège pendant le défilé, parti de l’école, qui a fait le tour du village.
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CORRESPONDANT

Les fêtes pascales riment aussi avec la fête des Cornards du côté de Saint-Rome-de-Tarn.

C’est une fête que les villageois ne manqueraient pour rien au monde : les Cornards. Tout homme marié dans l’année qui suit le lundi de Pâques devra sauter une ou plusieurs fois, au pré de Barre. C’est ainsi depuis 1688. Avec quelques changements. "Autrefois, cette tradition permettait aux jeunes couples de régler leurs comptes dans la bonne humeur, explique Jean-Pierre Coulet, président de la confrérie de la cornaillerie depuis 40 ans. Aujourd’hui, avec la baisse du nombre de mariage, on demande à qui veut bien jouer le jeu." Après avoir défilé une première fois dans les rues du village au son des Camelous de Béziers, le tribunal de la cornaillerie s’est réuni dans le pré de Barre, où était joué le traditionnel jeu de barre. Pendant ce temps-là, les cornards tentaient d’échapper aux jeunes chasseurs, en finissant pour une grande partie, mouillés par les eaux du ruisseau de Lévejac.

Cette année, quatre cornards sont passés à la barre, avec des histoires plus ou moins fictives, pour amuser la galerie, et les faire sauter plusieurs fois, selon les infidélités de l’épouse, parfois imaginaires. Bien entendu, les condamnés n’ont pas échappé au traditionnel verre de Saint-Rome, avant de signer le grand livre, devant un public intergénérationnel, acquis à la cause. Cette tradition moyenâgeuse est venue clôturer trois jours de festivités au cœur du village de près de 900 âmes.

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