SRA : claques de fin et avenir inconnu
Tenus en échec alors qu’ils ont longtemps menés, les Ruthénois ont fini la saison hier sur une bagarre générale face à Aubenas. Pire, la DNACG les envoie toujours en Fédérale 3 la saison prochaine.
Un goût amer ". Ils avaient tous ces mots-là à la bouche les Ruthénois, hier après-midi au coup de sifflet final d’une rencontre qui les aura vus finir leur saison sur un nul rempli d’inconstance, parfaitement à l’image de leur saison en réalité.
Pourtant, ce devait être une belle sortie pour le géant Ralph Teriitaohia qui a vécu sa dernière sur le pré de Paul-Lignon (voir plus bas). Un succès devait aussi permettre à la bande à Arnaud Vercruysse d’espérer encore une qualification en phases finales. Pour cela, il aurait fallu que Saint-Sulpice, dans le même temps, commette un faux-pas face à Castanet. Ce ne fut évidemment pas le cas, 31-24. Pire, les Aveyronnais ont laissé leur public sur une image de frustration intense, en venant aux poings le long de la ligne de touche, jusque dans la zone technique du staff ruthénois.
Une générale moins violente que relevant la tension existant au sein de cette formation ruthénoise dont on ne connaît toujours pas les contours de son devenir. Car si elle s’est maintenue en Fédérale 1 sportivement, les soucis financiers du club (lire nos précédentes éditions) ont obligé la DNACG à sévir au creux de l’hiver. Et le club de Jean-Paul Barriac est ainsi menacé de rétrogradation en Fédérale 3. "Nous allons aller devant le CNOSF, a rappelé hier le président du SRA. On devrait en savoir plus début mai. Je suis confiant. Comme il y a trois ans, pour qu’il nous donne raison. " Pour autant, son club ne pourra pas faire l’économie d’un profond audit de ce qui n’a pas fonctionné cette saison. À commencer par l’irrégularité dans les performances de l’équipe fanion. À ce sujet, le match d’hier en est l’illustration parfaite : un début de rencontre plein de promesses et des erreurs indignes du niveau de la F1. Avec une belle percée de Maxime Delouis qui décale Jeffrey Williams qui passe la surmultipliée et file à l’essai au fond d’une course folle le long de la ligne. Ou encore le travail de "gros" tout simplement exemplaires hier, dans l’investissement, l’envie, comme la justesse technique, en mêlée notamment. Ce qui a d’ailleurs permis à l’équipe locale d’obtenir un deuxième essai, de pénalité. À 23-11 à moins de dix minutes de la fin, on se disait ainsi que tout n’avait pas été parfait, certes ; mais que face au troisième de poule albenassien, l’après-midi avait été plutôt bien maîtrisé.
Fin de cycle ?
C’était sans compter sur des lignes arrières qui ont éteint la lumière en une minute. Déjà en première période, une faute de passe avait permis à Aubenas de rester à portée (35e). Mais là, aux 72e et 73e, le SRA allait se tirer deux balles dans le pied. Ainsi, sur un coup de pied à suivre, Delouis arrivait le premier dans l’en-but mais oubliait le ballon que Caire était tout heureux d’aplatir. Puis une nouvelle mésentente des arrières profitait à Pecheux. Hallucinant. Sans conséquence pour la suite de la saison qui se termine, mais tellement éclairant quant aux difficultés rencontrées cette saison par le XV sang et or.
Un XV qui devrait, comme souvent à l’intersaison, changer largement de visage. Le coach Vercruysse a botté en touche quant à son avenir hier (lire ci-contre). Il faut dire que pour lui comme pour beaucoup de joueurs, F3 ou F1, ça doit forcément changer bien des choses…
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