Espalion : l’endettement de la ville fait l’objet d’un débat animé

En début de séance l’assemblée a observé une minute de silence à la mémoire de Jean Boyer et des parents de Mme Bessoles, employée du CCAS.

Une séance à laquelle 21 élus ont participé et dont l’ordre du jour portait majoritairement sur le budget prévu pour l’année 2019. Un budget source d’échanges tendus entre le maire et les groupes minoritaires de David Delpérié et de Christine Vernerey.

Le vote des comptes administratifs de l’année 2018 n’a pas donné lieu à débat puisqu’il s’agit de valider les comptes de résultat de l’année écoulée. Néanmoins Jean-Michel Verdu a déploré le côté incompréhensible des documents fournis où apparaissent côte à côte des résultats antérieurs et des prévisions budgétaires à venir.

Budget 2019

Pour la fiscalité locale, le maintien des taux d’imposition a été voté à l’unanimité. Au vu des nouvelles bases fournies par l’État, le produit assuré pour 2019 s’élève à 1 702 276 €.

Outre le budget principal de la ville, quatre budgets annexes ont été examinés : La Barrière, la Maison des services, le Fonds de développement économique et celui de la structure "Aux portes des Monts d’Aubrac".

Dans ce dernier, des travaux pour un montant de 1 116 000 € sont prévus pour le centre. Les conseillers d’opposition ont voté contre en assurant que l’investissement était disproportionné et que le faible excédent de 10 500 € réalisé en 2018, associé à un déficit restant de 47 800 €, ne permet pas d’envisager ce projet sereinement.

Budget principal de la ville

En fonctionnement 4 565 000 € sont inscrits pour 2019 et 4 814 000 € pour la section d’investissement.

Un nouvel emprunt d’un million d’euros est programmé dans ce budget, soit 200 000 € de plus que la somme prévue lors du débat d’orientations budgétaires. Un emprunt qui s’ajoute à ceux de même somme contractés chaque année depuis 2016.

En conséquence le remboursement prévu de ces emprunts pour 2019 s’élève à 908 000 €, ne laissant qu’un autofinancement net de 4 000 € à la commune. Un débat animé s’engageait alors sur l’endettement de la ville. Le maire assurant que, tous budgets confondus, l’endettement diminuait et serait ramené à 6,8 millions d’euros en avril 2020. Une vision bien différente pour les groupes minoritaires. David Delpérié déclarant que seule la vente de biens communaux préservait d’un autofinancement net négatif. Documents officiels en main il démontrait à l’assemblée que la dette, calculée sur le budget principal, s’élevait à 1 250 € par habitant alors qu’elle n’était que de 950 € début 2014. Les deux groupes d’opposition et Jean-Michel Verdu votaient contre ce budget.

Zone bleue et signalétique devront attendre

Interrogé en questions diverses sur ces sujets par Christine Vernerey pour la zone bleue et par Jean-Noël Ruffat pour la signalétique, le maire a affirmé qu’il n’y avait plus de consensus des commerçants sur le retour à la mise en place d’un stationnement réglementé et qu’une commission allait se mettre en place. Christine Vernerey a rappelé le caractère urgent de la chose et qu’une commission avait déjà travaillé et préconisé le retour à une zone bleue.

Pour la signalétique des lieux et commerces de la ville, Éric Picard a annoncé que la commission d’appel d’offres tenue la veille avait rejeté l’offre proposée par "Sud-Ouest Signalisation" au seul motif d’être le seul candidat en lice.

Une offre pourtant qualifiée de très qualitative et financièrement très intéressante par l’assistant à maîtrise d’ouvrage du projet qui lui avait attribué une note de 97/100. Une signalétique pourtant promise par le maire lors de l’assemblée de l’association des commerçants.