Rodez : l’hôtel de police déménage à Burloup

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  • Jean-Pierre Delmas, directeur adjoint, a accueilli le député Stéphane Mazars et le président de l’Agglo Christian Teyssèdre, hier.
    Jean-Pierre Delmas, directeur adjoint, a accueilli le député Stéphane Mazars et le président de l’Agglo Christian Teyssèdre, hier. SO
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Salima Ouirni

Le commissariat de police de Rodez déménagera d’ici trois ans, dans les anciennes casernes de Burloup. Rodez Agglo cède pour 1 € symbolique ces lieux qui seront rénovés pour 5,4 M€ par l’État.

Cela fait quelques semaines que le projet du déménagement du commissariat de Rodez était dans les cartons. Hier, le député Stéphane Mazars et le président de l’Agglomération, Christian Teyssèdre, ont officiellement confirmé ce déménagement dans les casernes Burloup d’ici trois ans. En plus de cette bonne nouvelle, les deux élus sont venus apporter leur soutien à la police, particulièrement malmenée, en ce moment (lire par ailleurs).

Avec ce déménagement, les 120 agents verront leurs conditions de travail évoluer. Le bâtiment, idéalement situé entre la gendarmerie est "facile d’accès", selon Christian Teyssèdre. Le projet ne devrait cependant pas voir le jour, avant trois ans (au moins). En effet, l’ancienne caserne, actuellement occupée par les sociétés musicales et les comédiens au chariot, notamment, nécessite de nombreux travaux de rénovation.

Le budget annoncé, pour l’instant, pour ce chantier, s’élève à 5,40 M€. "Nous cédons les bâtiments pour l’euro symbolique, mais c’est l’État qui est maître d’ouvrage et qui s’occupera vraiment de tout", s’est félicité Christian Teyssèdre, qui a vivement remercié la préfète, "elle a vraiment appuyé notre demande", a renchéri le député.

La venue d’Édouard Philippe a accéléré le dossier

C’est en effet, lors du déplacement du ministre de l’Intérieur (par intérim après le départ de Gérard Collomb), Édouard Philippe, à Rodez, lors des obsèques de Pascal Filoé, responsable de la police municipale, que ce vieux serpent de mer a trouvé son dénouement.

Rappelons en effet qu’en septembre 2013, le ministre de l’intérieur d’alors, Emmanuel Valls, avait déjà fait l’annonce d’un déménagement à Combarel, dans des locaux neufs.

Le projet n’ayant pas été inscrit dans un plan triennal et Rodez n’étant pas une priorité au niveau national, le projet est resté lettre morte. Mais "le fait d’avoir mis dans la balance les casernes Burloup valorisées à un million d’euros a fait pencher la balance", a souligné Christian Teyssèdre.

L’État et l’Agglo avanceront désormais main dans la main pour donner de meilleures conditions de travail, à la police nationale, aujourd’hui logée dans des locaux très exigus.

Les nouveaux locaux regrouperont à la fois la Bac (Brigade anti-criminalité) de jour, la police scientifique et de formation, et se partageront donc pas moins de 2 400 m2, au lieu des 1 600 m2 actuellement.

Le retour officiel de la Bac de jour annoncé en mai

Christian Teyssèdre et Stéphane Mazars ont apporté un soutien clair à la police national, dans le contexte « gilet jaune » et suite aux messages de « suicidez-vous ! », scandés par un groupe de manifestants, à l’attention des forces de l’ordre.
Les élus ont accompagné ce soutien moral, avec celui plus matériel et logistique, dans l’annonce du futur déménagement, à Burloup. Une autre bonne nouvelle devrait mettre du baume au cœur de la police nationale. C’est le retour de la Brigade anti-criminalité (Bac) de jour. Elle travaille actuellement à titre expérimental. « Elle sera vraiment opérationnelle le mois prochain, car nous aurons la validation », a expliqué Jean-Pierre Delmas, directeur adjoint départemental de la sécurité publique (DDSP).
Cinq policiers rejoindront la police nationale qui sera finalement regroupée, à Burloup. « C’est une bonne nouvelle que d’avoir ces effectifs en plus, quand on connaît le contexte actuel », a confié Jean-Pierre Delmas. Et d’ajouter : « C’est une certaine cohérence car on sera amené à travailler de plus en plus dans une continuité avec la police municipale, la gendarmerie et les citoyens. »
Rappelons que la Bac de jour a existé à Rodez jusqu’en 2012. À l’époque, elle a fait les frais des coupes sombres budgétaires au niveau national. 

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