Des brochets longs comme ça !
L’ouverture du brochet qui avait lieu ce samedi 27 avril, fait partie des rendez-vous qu’apprécient particulièrement les amateurs de carnassiers. Tenter de capturer ce poisson, combatif et parfois de très grande taille, sera aussi l’occasion de retrouvailles conviviales entre amis. Afin de soutenir les effectifs de brochets, un important programme de lâchers prévu pendant 5 ans, a été initié par les responsables de la fédération départementale de pêche.
La possibilité, en Aveyron, de pêcher toute l’année le carnassier, en utilisant, y compris pendant la fermeture du brochet, l’ensemble des appâts, leurres et autres montages légaux existants, a, il faut bien le reconnaître, quelque peu "désacralisé" l’ouverture de mercredi. Cependant, ce magnifique poisson aux 700 dents, continue de nourrir l’imaginaire des pêcheurs. Ses chandelles hors de l’eau, les départs puissants qui tirent sur les bras, mais aussi les superbes sites de pêche qu’il nous amène à découvrir et apprécier, que ce soit en lacs ou en rivières, donnent toujours envie d’aller à sa rencontre !
Pourtant, malgré la prise régulière de poissons records, et l’intérêt que sa pêche suscite, le brochet aveyronnais, comme ceux des autres régions où il évolue, peine à assurer le renouvellement de ses effectifs. En Aveyron, ce sont principalement les forts marnages, qui expliquent cette situation.
Sur les barrages EDF, ou les rivières Lot et Truyère, ces variations considérables de débits, mettent régulièrement hors d’eau les œufs destinés à assurer sa reproduction. Une situation qui avait amené en décembre 1999, le conseil général, EDF et l’Entente interdépartementale du bassin du Lot, à signer une convention pour maintenir une cote minimale sur le barrage de Castelnau- Lassouts – Lous. Plus récemment, les responsables de la fédération ont continué d’agir : réhabilitation d’annexes sur la rivière Lot à Bouillac et Livinhac – le – Haut, création d’un parcours no – kill sur cette dernière commune, et enfin lancement d’un programme de lâchers de brochets maillés, inaugurés en novembre dernier (lire ci – contre).
Pêche, confort et plaisir
En attendant les retours de ces dernières expériences novatrices, où aller tenter sa chance ? De Sarrans à Pinet, en passant par la rivière Lot ou Aveyron puis Pareloup, en effet, le choix est vaste, bien que certains déjà, aient arrêté leur plan de bataille (lire ailleurs). Une chose est certaine, le pêcheur de carnassier a eu la chance, ces vingt dernières années, de pouvoir explorer toujours plus sa passion, une réalité à laquelle ont largement participé les fabricants de leurres, les découvreurs de nouvelles techniques de pêche ("verticale"), ou encore les équipementiers pour bateaux. Pas étonnant, donc, de voir aujourd’hui de nombreux anciens qui avaient débuté en pêchant au vif, avec des cuillers ondulantes et le plus souvent du bord, trôner sur leur siège pivotant, une casquette conquérante vissée sur la tête… À l’évidence, les marchands de pêche ont su répondre aux attentes des pêcheurs, prêts à investir dans des bateaux stables, sécurisés et spacieux, où il est possible de pêcher durant des heures, avec ses amis, sans se "casser" le dos. Accéder à ce confort, c’est aussi la promesse de pouvoir vivre sa passion encore longtemps.
Pêcher sans retenue
De son côté, la pêche du bord, pratiquée au vif et avec des leurres reste évidemment, toujours d’actualité. La première connaît d’ailleurs un véritable essor. L’arrivée de nouvelles cannes sur le marché, l’apparition de la tresse et du fluorocarbone ont effectivement rendu cette pêche, techniquement tout du moins, plus facile. Ensuite, la mise au point de montages qui limitent les accrochages (montage Carolina par exemple), la variété des leurres, aux coloris innombrables dont le comportement dans l’eau, bluffe autant les pêcheurs que les carnassiers, ont incontestablement renforcé l’aspect ludique de la pêche. C’est dans ce contexte, relativement récent, qu’une nouvelle génération de jeunes pêcheurs aux leurres, est devenue adepte du no – kill.
De son côté, la pêche au vif résiste toujours bien. Pêche plus statique, mais qui peut aussi se pratiquer de manière itinérante en rivière, celle – ci reste très efficace. Chaque saison, au fond des anses ou sur des pointes où affleurent des éboulis, de très gros spécimens, dépassant parfois le mètre viennent récompenser des pêcheurs patients, observateurs et très expérimentés. Depuis hier, sur l’immense territoire de pêche qu’offre notre département, les pêcheurs de brochets peuvent rechercher l’exploit. Du bord, en bateau ou en float tube, sur un grand barrage ou en remontant la rivière, ils seront nombreux à vouloir partager avec leurs amis, ce fameux frisson que procure une jolie prise… ou le décrochage d’un énorme grand bec. Des moments pleins d’émotions, parfois inoubliables, que l’on souhaite à toutes et à tous de vivre !
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