Saint-Christophe-Vallon. Chronique d’un voyage à vélo sur la route des Balkans

Abonnés
  • Franck Turlan, le baroudeur solitaire raconte son périple.
    Franck Turlan, le baroudeur solitaire raconte son périple.
Publié le
CORRESPONDANT

Un périple à vélo de 4 000 kilomètres, de Nîmes jusqu’au nord de la Grèce, c’est la belle performance sportive réalisée en juin 2017 par l’audois Franck Turlan, originaire de Saint-Christophe où il a passé sa jeunesse. Mais c’est aussi, et surtout, une formidable aventure humaine pour cet ancien compétiteur amateur de bon niveau, qui après avoir vécu plusieurs "ruptures" dans sa vie, dont un grave accident à vélo, a décidé de "changer de braquet" et de partir à la découverte d’autres perspectives à un rythme plus apaisé en "donnant du sens" à ses nouvelles escapades.

Au cœur de l’Europe

C’est ainsi qu’en 2017, alors que ses concitoyens de Lézignan-Corbères avaient placé le Front National en tête lors des élections législatives, il envisage ce voyage dans les Balkans, au cœur de cette Europe qui tangue sous le poids des partis extrémistes et xénophobes. "Je voulais, dit-il apporter mon éclairage sur ce monde complexe, où règne la peur de l’autre, où les mémoires se font sélectives, mais où générosité et solidarité se dévoilent aussi." Ancien journaliste, Franck saisit l’opportunité de partager son expérience en direct avec les lecteurs de notre confrère L’Indépendant. Ces chroniques hebdomadaires connaissent un succès encourageant qui pousse leur auteur à les enrichir et à les publier dans un recueil d’une centaine de pages édité sous le titre Sur la route des Balkans.

Dans récit de voyage captivant, Franck a su trouver les mots justes et parfois émouvants pour raconter ses 120 kilomètres journaliers, la douzaine de pays traversés, les itinéraires hasardeux sans compteur, ni GPS, les hébergements impromptus… et en point d’orgue, le contact avec les populations locales marquées par les événements du passé et dont les sentiments oscillent entre ouverture aux autres et repli sur soi. " Les préjugés sont si forts, souligne Franck, que les colères enfouies pourraient bien resurgir et déclencher un nouvel épisode guerrier ". Et pourtant, les 8 372 tombes aperçues au mémorial de Srebrenica ne pourraient-elles pas suffire à " tirer les leçons du passé et à remplacer le souffle de la guerre par celui de la paix ? " s’interroge-t-il.

Franck Turlan a dédié son ouvrage à Robert Blanc de Saint-Cyprien, "un ami qui m’a aidé à grandir et m’a beaucoup apporté sur le plan humain durant mon adolescence".

Le livre est disponible au magasin Utile à saint-Christophe, aux Maisons de la presse de Marcillac et de Rodez, ou en commande (12 € hors frais d’envoi) en écrivant à franck.turlan@mailoo.org

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?