Rodez : l’Esat Sainte-Marie s’agrandit et se modernise

Après une longue réflexion et de nombreuses démarches administratives, le projet d’extension et de modernisation de l’Esat (Etablissement et service d’aide par le travail) Sainte-Marie de Rodez est entré, depuis quelques mois, dans sa phase active. Les premiers travaux, de ce vaste projet lancé en 2016, ont débuté en septembre 2018 et le chantier devrait être bouclé à l’automne prochain.

En trois phases

Mise aux normes et modernisation des installations, regroupement des activités par pôle, sécurisation du site. Ce projet est un projet global, réalisé en trois phases, afin de maintenir l’ensemble des activités de l’Esat durant les travaux. "C’est assez compliqué de mener les deux de front", avoue le responsable de l’établissement de la zone de Bel-Air, Eric Tarroux. Pas simple, en effet, mais l’Esat est en train de réussir son pari.

Dans un premier temps, il s’agissait de mettre en œuvre les nouvelles normes de biosécurité animale pour l’élevage de volailles, avec notamment la création d’un sas de décontamination, en cours de réalisation. L’élevage produit chaque année quelque 25000 poulets. Des poulets fermiers, élevés au grand air, sans antibiotique, estampillés "Fabriqué en Aveyron" et commercialisés sous la marque "Lou Gal des Puech".

Chaîne d’abattage

En cours de finalisation, doté d’une chaîne d’abattage ultramoderne d’une capacité de 180 poulets à l’heure, le nouvel abattoir de 400m2 sera opérationnel dans les prochaines semaines. L’abattoir actuel sera transformé en vestiaire central, dans le cadre d’une troisième et dernière phase de travaux, destinée à améliorer les conditions de travail et d’accueil, avec, entre autres, l’aménagement d’une salle de repos, la réfection du bâtiment administratif et la mise aux normes handicapés. Un nouveau bâtiment de 600m2 a également été construit, afin de regrouper les activités de ferronnerie et de sous-traitance en literie.

Au final, la modernisation de l’Esat ruthénois représentera un investissement de 1,8 million d’euros, dont 700 000 euros pour les équipements. Ouvert depuis 1985 - alors cadre de santé à Sainte-Marie, le Naucellois Léo Savy en fut l’un des fondateurs - le Centre d’aide par le travail devenu Esat accueille aujourd’hui 76 travailleurs et 14 encadrants. Une véritable entreprise aux multiples savoir-faire.