Villefranche-de-Rouergue. Villefranche : Emmanuelle Gazel prend le pouls de Pattyn

Au sortir de sa réunion avec les chefs d’entreprise du Villefranchois pour leur présenter les nouveaux dispositifs de la Région afin de favoriser les recrutements (lire notre édition d’hier), Emmanuelle Gazel est allée visiter l’entreprise Pattyn, installée sur la zone industrielle de La Glèbe. Anciennement De La Ballina, avec des compétences en chaudronnerie et ferronnerie, cette entreprise, rachetée par le groupe belge Pattyn suite à une situation financière difficile en 2008, a su évoluer. Elle s’est notamment spécialisée dans le conditionnement alimentaire en boulangerie et viennoiseries jusqu’à devenir leader dans son secteur où elle ne se trouve concurrencée que par une entreprise hollandaise.

Quatorze postes à pourvoir

"Nous travaillons pour un marché de niche à l’échelle mondiale", précise Bastien Marre, le directeur des opérations du site de Villefranche-de-Rouergue. Actuellement, Pattyn, fort de 350 salariés, dont 107 à La Glèbe, réalise un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros, dont 30 rien que sur son site villefranchois. Le chiffre d’affaires est réalisé à 80 % à l’export, dont 60 % en dehors de l’Europe, jusqu’en Nouvelle-Zélande, tandis que la Chine est en train d’être démarchée. L’entreprise se positionne sur le packaging de produits semi-liquides (beurre, margarine, huile de palme), de produits en vrac, comme le cacao, et tous les marchés de boulangerie et viennoiseries industrielles ainsi que de produits surgelés. Tout cela pour de grandes enseignes qui produisent jusqu’à 15 000 baguettes et 120 000 viennoiseries à l’heure. Pour satisfaire à ces exigences, Pattyn emploie des personnes aux compétences particulières et aux savoir-faire spécifiques sur un territoire moins attractif que les grandes métropoles régionales. D’où sa difficulté à recruter. L’entreprise a par exemple mis deux ans pour trouver un ingénieur en système embarqué et le faire venir. "En clair, ce qui nous freine à l’heure actuelle, c’est notre difficulté à recruter", confirme Bastien Marre.

Aujourd’hui, 14 postes sont ouverts tels que des ajusteurs monteurs, électromécanicien, chaudronniers soudeurs, mais aussi des chargés d’affaires. "On essaie de s’adapter aux attentes des nouvelles générations et depuis un an, on mène de nouvelles opérations de communication", poursuit-il.

Ce vécu concret d’une entreprise n’a fait que renforcer la détermination de la vice-présidente de la Région, déléguée à l’emploi, à proposer des solutions adaptées pour faciliter l’accès aux ressources humaines des entreprises. à commencer par le salon TAF (Travail, Avenir, Formation) de Figeac, le 21 mai prochain, spécialement dédié aux entreprises de la Mécanic Vallée.