Rodez : la Ville lâche une armada de larves de coccinelles pour combattre des légions de pucerons

  • Muni de sa perche le jardinier dépose sur une branche le sac contenant des centaines de larves de coccinelles. Muni de sa perche le jardinier dépose sur une branche le sac contenant des centaines de larves de coccinelles.
    Muni de sa perche le jardinier dépose sur une branche le sac contenant des centaines de larves de coccinelles. rb
Publié le , mis à jour
rachid benarab

Engagée depuis quelques années dans une gestion plus vertueuse de ses espaces verts, la Ville, à l'instar de nombreuses autres communes à travers le département, a décidé de bannir les produits phytosanitaires de la besace des jardiniers oeuvrant dans l'hyper centre de Rodez. Une politique de développement durable qui a nécessité la mise en place d'une nouvelle manière de jardiner.

Fini, donc, les pulvérisations intempestives de produits chimiques pour détruire les, sois disant, mauvaises herbes, ou combattre les invasions d'insectes ravageurs, place, désormais, à la binette, au chalumeau désherbant, ou encore aux larves d'insectes combattants. Une dernière technique assez coûteuse - plus ou moins 5 000 € par an - par rapport à  l'utilisation des traditionnels  produits phytosanitaires. Toutefois, si elle s'avère être un peu plus coûteuse, c'est seulement à court terme, car à long terme, l'emploi massif durant de nombreuses années de ces produits chimiques a causé des dommages irrémédiables sur les sols, l'eau, mais également sur la faune et la flore de la planète et donc sur l'homme. 

Reproduire l'oeuvre de la nature

Utiliser les insectes pour en combattre d'autres, la nature le fait depuis la nuit des temps. Normal, donc, que les hommes la reprenne  à leur compte selon leurs besoins et l'invasion à endiguer. A Rodez, cela fait six printemps que les jardiniers du service espace vert expérimentent cette technique "très efficace" selon leurs dires. Ce jeudi après-midi, deux d'entre eux s'affairaient dans divers squares et places de la ville pour déposer les larves de coccinelles et "laisser la nature faire le reste". Après avoir fixé un petit sac en toile de jute rempli de larves à l'extrémité d'une longue perche, le jardinier redresse la perche pour atteindre les branches et y accrocher le sac. La moitié des arbres du carrefour Saint-Etienne ont droit au même traitement. Direction ensuite un autre square et une autre place. Environ 10 000 larves - que des coccinelles cette fois -  vont être déposées au cour de cette première journée de traitement.

50 pucerons par jour et par coccinelle

"Nous renouvellerons  l'opération trois fois au cours du printemps et de l'été", explique le technicien de la Ville. Au total, ce sont 40 000 larves de coccinelles et de chrysopes qui serons lâchées cette année pour combattre les pucerons et autres insectes invasifs. Pour mémoire, chaque coccinelle peut consommer plus de 50 pucerons dans une seule journée. Les coccinelles adultes et les deux derniers stades larvaires sont les plus voraces. "Avant l'utilisation de cette technique, les chaises et les tables de la terrasse étaient constamment recouvertes d'une fine pélicule collante, se souvient un serveur de la place. C'est le miellat produit par les pucerons. Depuis, grâce aux petites bêtes à bon dieu, le problème semble résolu." 

La même technique va également être employée pour traiter les platanes du tour de ville contre le tigre éponyme. "Cette fois, ce sont près de 60 000 larves qui seront lâchées", conclut le jardinier de la Ville. 

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