Espalion : Pascal Galopin au festival de Cannes

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  • Pascal Galopin avec le réalisateur Christophe Monier entourant Naomi Kawase à Cannes. Ci-dessous avec la délicieuse Janine Piguet. Et ci-contre, à droite, avec le robot Asuna… moins glamour !
    Pascal Galopin avec le réalisateur Christophe Monier entourant Naomi Kawase à Cannes. Ci-dessous avec la délicieuse Janine Piguet. Et ci-contre, à droite, avec le robot Asuna… moins glamour ! Repro CPA
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Propos recueillis par Olivier Courtil

Président du Festival du film d’Espalion et producteur avec Terra Cinéma, l’Espalionnais Pascal Galopin sera présent pour la 12e année consécutive au festival de Cannes. Entretien.

Pour quelles raisons allez-vous à Cannes ?
Principalement par passion pour le cinéma en général. Au début, dans les années 2007-2008-2009, c’était pour aller présenter des courts-métrages que j’avais produits dans un marché parallèle au Festival du film qui s’appelle « Le short film corner », une plateforme de présentation de courts-métrages avec possibilité pour les professionnels (chaînes, producteurs…) de regarder mes premiers et de les acheter en cas d’intérêt. Dans les années 2010-2011-2012, c’était pour y rencontrer des professionnels du cinéma (producteurs, comédiens, réalisateurs…) pour les inviter dans un ciné-club que j’avais créé dans les Alpes-Maritimes où j’habitais à l’époque. Depuis, j’y vais chaque année pour développer des projets de films de fiction pour Terra Cinéma et voir des films en avant-première mondiale, c’est toujours le cas à Cannes, pour le Festival du Film d’Espalion.

Comment s’est établi ce lien ?
Au début pour mes courts-métrages. Ensuite, les accréditations se sont enchaînées. À Cannes, seules les personnes accréditées (professionnels du cinéma, presse et quelques invités hors cinéma) ont accès aux projections dans les salles du Palais des festivals de Cannes.

Qu’en attendez-vous ?
Beaucoup de rencontres et retrouvailles (la planète cinéma s’y côtoie pendant 12 jours) et aussi de magnifiques opportunités de voir des films qui ne sortiront jamais en France et ce, grâce au marché du film où la possibilité nous est donnée de visionner des films non distribués en France.

Quel est votre plus beau souvenir ?
De belles rencontres et moments privilégiés à échanger avec des grands noms du cinéma dans des lieux du festival (salles de projections, salles de conférences, plages privées, soirées privatives, hôtels…) : Claudia Cardinale, Brad Pitt et Angelina Jolie, Steven Spielberg, Jean-Paul Belmondo, Quentin Tarantino, Jessica Chastain, Costa Gavras, Claude Lelouch, Patrice Leconte, Sharon Stone, Audrey Tautou, Naomie Kawase, Michele Pfeiffer, Woody Allen, Diane Kruger, Natalie Portman, Clint Eastwood et tant d’autres moins connus !

Quelle a été la rencontre marquante à Cannes ?
Ma rencontre avec la réalisatrice japonaise Naomi Kawase que j’ai rencontrée au Palais des festivals dans le but de l’inviter un jour au Festival du film d’Espalion. Elle m’a confié son intention de venir un jour quand elle sera en France. Elle m’a même fait un message vidéo en ce sens. Un jour, elle aura une palme d’Or donc ce sera un grand événement pour Espalion ! À suivre…

À suivre justement, quels sont vos projets ?
Avec Terra Cinéma et le Festival du Film d’Espalion, j’ai toujours cette envie de développer des films de fiction en Aveyron et tenter de faire de ce département une « Terre de cinéma » comme c’est le cas dans d’autres régions qui n’ont pas autant d’atouts et de décors et qui attirent pourtant des productions. Je souhaite aussi développer des filières de formations des métiers du cinéma pour générer une activité locale différente !

Localement où en est le tournage pour le compte du département ?
Le projet avec Xavier Buisson est en stand-by, toujours en attente de financement. Un projet qui serait pourtant intéressant pour le département, en montrant justement les décors et les atouts de l’Aveyron ! Par ailleurs, je viens de tourner un clip pour le club de handball d’Espalion à l’occasion des 40 ans du club. J’ai aussi un projet de film sur la valorisation du futur musée du scaphandre d’Espalion en cours d’acceptation en ce moment. Cela doit se faire bientôt pour une livraison en fin d’été.

Comment êtes-vous arrivé au cinéma ?
J’ai été passionné par le 7e Art dès mon enfance. Habitant en Polynésie enfant, mes parents m’emmenaient très souvent au cinéma en plein air comme un drive-in à l’américaine où deux films étaient à l’affiche chaque soir. Un western généralement en première partie, suivi d’un film français. Un des premiers souvenirs de cinéma resté intact, c’est d’avoir vu à Tahiti « Les aventures de Rabbi Jacob » dans une salle de Papeete où les spectateurs riaient aux éclats en voyant De Funès tomber dans le chewing-gum ! Plus tard, étudiant à Paris, j’ai passé énormément de temps dans les petites salles de quartier à voir les classiques.

Avez-vous un regret ?
Si j’ai un regret c’est d’avoir fait des études de commerce au lieu d’une école de cinéma !


Pour information, Naomi Kawase, réalisatrice et écrivaine, a obtenu trois prix à Cannes : la Caméra d’or en 1997, le Grand prix du jury en 2007 et le Prix du jury œcuménique en 2017. Elle fut aussi membre du jury en 2013, présidé alors par Steven Spielberg.

 
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