Rignac. La vie des métaux était au programme de Rencontres citoyennes

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CORRESPONDANT

"Essayons de faire passer le message." C’était la conclusion de l’intervention de Jean-Louis Clergue, 40 ans de carrière dans la recherche et l’exploitation de métaux et de Christian Hocquart, ingénieur géologue aujourd’hui à la retraite. Les deux intervenants étaient les invités de l’association Rencontres citoyennes. Ils étaient venus à l’espace André-Jarlan parler de la vie des métaux, qui comme de nombreux produits agricoles, font l’objet de marchés internationaux : "Il faut déplacer des tonnes de roche pour produire un kilo de métal", a expliqué Jean-Louis Clergue. De ce fait, les mines ont un impact énorme sur l’environnement local.

Des enjeux considérables

Avec la perte de la chaîne entière de production de métaux, depuis la mine, la métallurgie jusqu’à leur industrialisation, notre dépendance aux importations de produits finis ne cesse de croître en contrepartie d’une délocalisation des impacts environnementaux. Renouer avec l’activité minière en France est désormais totalement exclu : "La décision d’exploitation est un procédé lent et itératif, les enjeux seront de plus en plus considérables jusqu’à la fin de ce siècle avec une population mondiale dépassant 9 milliards d’habitants", ont précisé les intervenants qui ont expliqué que " la mine laisse des déchets sur place qu’il faut broyer". Et de mettre en avant les coûts de recyclage engendrés pour un tiers par la collecte et le transport, un tiers par la mise en décharge, un tiers par la main-d’œuvre et l’entretien.

Que peut-on faire ? Parmi les nombreuses pistes, Christian Hocquart a cité : consommer moins, accepter les risques de pollution près de chez soi, améliorer les techniques de recyclage, durcir les règlementsw environnementaux : " Mais tout ceci aura un coût supplémentaire, il y a sûrement des solutions, mais qui voudra ou pourra les appliquer ? ", ont interrogé les intervenants.

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