Bouchon de Millau : "L’auto fait partie du patrimoine historique français"

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  • André–Guilhem Tuffery ne quitterait pas sa traction pour tout l’or du monde.
    André–Guilhem Tuffery ne quitterait pas sa traction pour tout l’or du monde. ML
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CORRESPONDANT

IIs seront des centaines de passionnés de vieilles voitures à participer au bouchon de Millau ce week-end.





 

Les véhicules anciens font toujours tourner les têtes. Quelques minutes après avoir garer sa traction avant devant sa boutique Arlabosse, André-Guilhem Tuffery, l’arrière-petit-fils du fondateur de l’institution millavoise observe avec le sourire les passants prendre des clichés de sa Citroën de 1955. "Même âgé de 64 ans, ce véhicule reste une voiture populaire", souligne ce passionné d’automobile mais aussi d’histoire. "Cette traction était utilisée par mon grand-père pour réaliser les fins logistiques et commerciales de la boutique", explique-t-il.

Depuis, comme la boutique, la voiture est restée dans la famille et a traversé les époques, tant bien que mal : le véhicule a notamment été touché par les inondations de 1982. Mais André-Guilhem Tuffery a tenu à la restaurer, à son rythme. " On ne compte jamais le temps passé sur son véhicule mais chaque année, j’essaie de faire un petit quelque chose", raconte le commerçant, qui participera à la reconstitution du bouchon de Millau, ce week-end, avec l’association des véhicules anciens du Sud-Aveyron (Sava).

La passion comme moteur

À chaque manifestation comme pour les marchés d’été, le propriétaire de la traction ne manque pas de l’exposer devant sa boutique. "Il y a toujours la culture de son activité commerciale dans l’ADN", plaisante-t-il.

Orpheline de toutes ceintures de sécurité ou d’airbags, le démarrage à la manivelle, et son fameux retour, la traction est devenue "un art de vivre" : chaque année, André-Guilhem parcourt 200 à 300 kilomètres au volant de sa vieille dame. "On m’a transmis la passion de l’ancien, explique-t-il. Dans Millau ou ailleurs, le véhicule ancien fait partie du patrimoine historique français. C’est une madeleine de Proust, la voiture évoque toujours quelque chose, un moment de la vie." Pour revivre ces moments, le collectionneur se vêtira d’habits de l’époque, avec des centaines d’autres passionnés ce week-end, au parc de la Victoire et dans les rues de la cité du gant.

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