Cannes: le film d'animation "J'ai perdu mon corps" récompensé à la Semaine de la critique

(AFP) - Le film d'animation "J'ai perdu mon corps" du Français Jérémy Clapin et l'Islandais Ingvar E.Sigurðsson pour son rôle dans "A White, White Day" ont été récompensés mercredi par le jury de la Semaine de la critique à Cannes.

Le jury présidé par le réalisateur colombien Ciro Guerra ("les oiseaux de passage") a remis son grand prix à "J'ai perdu mon corps", le premier long métrage de Jérémy Clapin qui retrace deux trajectoires, celle d'une main échappée d'un hôpital, à la recherche dans Paris de son propriétaire, et celle de Naoufel, un jeune homme malmené par la vie, qui tombe amoureux d'une certaine Gabrielle.

Le film, qui avait dès le départ l'ambition d'être "résolument adulte", s'appuie sur le roman "Happy hand" de Guillaume Laurant, le scénariste d'"Amélie Poulain", et mêle diverses tonalités: le fantastique, l'histoire d'amour, le drame etc.

Pour la deuxième année, la section cannoise spécialisée dans les premiers et deuxièmes films a décerné un prix de la Révélation masculine. Il est revenu à Ingvar E. Sigurðsson pour son rôle de veuf animé par des idées de vengeance dans le film de l'Islandais Hlynur Pálmason "A White, White Day".

"Mon personnage est quelqu'un de triste. Il fait encore le deuil de sa femme qui est morte il y a deux ans. Au début du film, on ne sait pas ce qu'il s'est passé pour lui, on a peut-être l'impression qu'il est devenu fou", a expliqué dans une interview à la Semaine de la critique, l'acteur qui incarne un commissaire de police en congé.

Enfin, le prix de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) a été décerné au cinéaste belgo-guatémaltèque, César Díaz auteur de" Nuestras Madres" dans lequel un jeune anthropologue part retrouver la trace de son père, guérillero disparu pendant la guerre civile. Il est le premier réalisateur sur la Croisette venant du Guatemala.

Le jury de cette 58e édition était composé de l'actrice franco-britannique Amira Casar, la productrice franco-danoise Marianne Slot, de la critique de cinéma belgo-congolaise Djia Mambu et enfin du réalisateur italo-américain Jonas Carpignano.