Quilles de huit : "Envisager un championnat différent"
Le coprésident du comité sportif aveyronnais Emmanuel Sales évoque plusieurs sujets : les calendriers, les évolutions envisagées de certaines compétitions, le bon niveau des jeunes, la baisse des licenciés en école de quilles ou encore les futures élections et son départ.
On va donc jouer ce week-end la 7e et avant-dernière journée du championnat de l’Aveyron qui ouvre la saison de la discipline. Quel bilan tirez-vous d’ores et déjà ?
Le bilan est un peu mitigé, car on a eu pas mal de soucis avec la météo. Ça a été compliqué pour organiser les rattrapages. On s’est efforcé qu’on ait le même nombre de parties pour les jeunes et féminines pour qu’ils arrivent à leurs finales au même niveau. C’est le cas aujourd’hui, mais cela n’a pas été simple.
C’est assez récurrent ces dernières saisons les complications dues aux mauvaises conditions météorologiques…
C’est vrai que c’est la troisième saison de rang lors de laquelle toutes les dates de rattrapages sont systématiquement utilisées.
Des pistes sont-elles envisagées pour amortir ces problèmes-là, telles qu’une modification de calendrier ou l’octroi de subventions pour favoriser la création de terrains couverts ?
En termes de subventions, ce n’est pas de notre ressort. Même si on essaie d’appuyer les demandes en ce sens. À ma connaissance, le terrain de Cassagnes-Bégonhès va être couvert. Il y a aussi un projet à Baraqueville. Mais c’est vrai que ça passera par la couverture de quelques terrains ou la construction de nouveaux quillodromes pour avoir une saison, si on veut maintenir les dates actuelles, complète et sereine. Après, il y a une éventuelle possibilité pour essayer de voir si on peut modifier certaines dates. On verra au mois de septembre, moment où on va se réunir avec le comité national et le régional. Car nous, comité aveyronnais, on est tributaire des dates qu’ils nous donnent. Si on pouvait arriver à décaler certaines dates, cela nous permettrait d’avoir une certaine souplesse sur le championnat : soit, le faire démarrer un peu plus tard. Ou alors envisager un championnat un peu différent. Avec peut-être davantage de manches proposées ; mais, du coup, plus de rattrapage. On en discutera au mois de septembre.
De manière plus globale, comment se porte la discipline ?
En termes d’effectif, on stagne chez les seniors hommes et dames. En revanche, on perd un peu de licenciés au niveau des jeunes. Ce n’est pas catastrophique car c’est lié aux études, notamment. Et là où on a une réelle baisse, c’est dans les écoles de quilles. Cela fait trois ans qu’on a une baisse assez conséquente, sans être dramatique.
Comment cela se traduit-il en chiffres ?
Au niveau des écoles de quilles, on arrive juste à 400 licenciés cette saison, contre 420-430 l’an passé.
Venons-en maintenant au jeu à proprement parler. Sentez-vous le niveau général monter ou se maintenir ?
Oui. Même si, cette année, les résultats seront un peu moins bons que l’an passé ou il y a deux ou trois ans en arrière. Mais cela est dû aux conditions météo. Mais oui, au niveau des jeunes, ça pousse énormément. On s’en aperçoit d’ailleurs sur les résultats individuels, on voit de nouveaux noms apparaître. Il y a un vivier qui pousse dans le bon sens.
Quels sont les projets ou nouveautés qui comptent pour le comité ?
Une nouveauté a été lancée cette année : la création d’une catégorie débutant. Pour redynamiser l’entrée dans la pratique, via les écoles de quilles justement. N’importe quel enfant peut ainsi parfaire sa technique sous forme d’exercices.
Et, dans un second temps, fait une partie de quilles ; non pas aux distances réglementaires, mais avec objectif de lui donner envie de “faire tomber des quilles”, véritablement. Ils sont ensuite notés sur une évolution. Avec une classification grâce à un code couleurs. Ils sont une trentaine, de 8 à 12 ans, dans cette catégorie-là cette année.
Quel est le défi principal à relever pour les quilles selon vous ?
Il y en a plusieurs. Le plus important sera sans doute d’arriver à faire la transition. Car on va arriver sur une nouvelle période élective au niveau des comités, à fin 2020. Il faudra pérenniser ce qui a été mis en place par le comité au cours de ce mandat. Et arriver à persévérer au niveau des écoles de quilles et des jeunes et féminines. Avec très certainement des propositions qui seront faites lors de prochaines assemblées générales, notamment au niveau du comité sportif. Car une évolution du championnat féminin va être proposée. Je ne peux pas trop m’étendre dessus pour l’instant, mais on espère que cela redynamise un peu l’enjeu au niveau notamment des catégories féminines Excellence et Honneur, pour démarquer la partie plaisir-loisir de la compétition.
Vous évoquez les élections. Avec votre binôme Nadine Teulier, souhaitez-vous rempiler ?
C’est maintenant mûrement réfléchi et je ne me représenterai pas. Pour deux raisons. Une personnelle et l’autre professionnelle. Normalement, la transition devait se faire avec Nadine qui souhaitait arrêter à la fin de ces quatre ans. Donc je pense qu’elle arrêtera comme c’était prévu. Moi, je devais prendre la relève, sauf qu’il y a eu plusieurs faits au cours du mandat qui font qu’on se bataille un peu, on s’essouffle sur certains projets… Et puis j’ai eu aussi une opportunité au niveau professionnel à partir de cette fin d’été, donc j’aurai moins de temps à donner aux quilles de huit. Car mine de rien, gérer un comité, c’est beaucoup de travail.
Connaissez-vous déjà d’éventuels successeurs ?
Pour l’instant non, aucune idée. On n’en a pas trop parlé. On va commencer cela une fois que cette saison sera terminée. On se penchera sur plusieurs recrutements car il y a d’autres membres du comité sportif dans certaines commissions qui souhaitent passer la main. On devrait avoir un changement d’environ la moitié de l’effectif, ce qui est relativement habituel.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?