Villefranche-de-Rouergue. Carlou "toqué" et désormais… doré à point
Le 5 juillet, l’ami Carlou recevra des mains de la préfète la médaille d’or du tourisme. Pas un aboutissement pour le chantre du tourisme vert, mais une juste reconnaissance.
Toujours égal. Même quand la vie décide de faire la gueule, Carlou ne montre rien. Comme s’il avait décidé que les aléas du quotidien glisseraient sur sa bedaine rebondie. L’homme au cœur gros comme ça, qui sans se prendre pour l’abbé Pierre donnerait sa chemise au plus miséreux des miséreux, altruiste par nature, communique sa joie de vivre. Contre vents et marées et croche-pieds appuyés. Des coups il en a reçu le bougre. Mais là n’est pas l’essentiel pour celui qui soigne les autres à la "canardothérapie", doublée de cette "déconothérapie", dont en apothicaire averti, il possède le secret des ingrédients : du canard encore et toujours. Pas besoin de faire Pâques avant les Rameaux pour mesurer le sens des choses. Une "homélie" paillarde et païenne à souhait emballe, sans peser, les museaux qui tirent une gueule de six pieds de long. "Il faut prendre gare à l’eau qui stagne, se souille et meurt", lance l’agitateur d’idées de Monteils, Comment ne pas adhérer aux préceptes de celui qui défend une certaine idée de la paysannerie qui – en ce premier samedi de juillet – hissa en son firmament son métier, celui de déconologue.
Mais derrière les formules et les bons mots, Carlou pose les choses. Las d’entendre tout et son contraire sur l’élevage des canards gras, il sait parler "bien être animal", mais aussi de ce virtuel qui passe par "l’embut" des chaînes d’information en continu. " En démocratie c’est bien de dire les choses". Lui et ses troupes gavent 3 000 canards par an, là où les éleveurs intensifs s’en offrent plus de 10 000 par jour.
À l’occasion de ses 35 ans de tourisme vert ; il a lancé sur orbite "La République du Bien Manger". En caressant ce doux espoir que demain, un beau jour ou peut-être une nuit, l’univers impitoyable des fast-foods ne s’enfonce une bonne fois pour toutes. À portée de voix, le Carlou de la vallée de l’Aveyron n’épargne rien. Et surtout pas les services publics agonisant, saignés à blanc sur l’autel de la rentabilité. Saluant dès qu’il le peut son très proche ami Pierre Bonte, ce même jour d’été il lui avait lancé : " Tu as fait naître le tourisme vert", Marchand de rêve, Jacky Carles ?
Sûrement et pourvu que ça dure encore et encore…
Le petit monde de Carlou
Il en a croisé du monde le Carlou de la vallée de l’Aveyron. Du beau et du sympa, les autres il les oublie. Ainsi pense-t-il à notre présidente de Région Carole Delga, à Pierre Bonte fidèle en amitié parmi les fidèles, à Yves Thuriès le double MOf et bien sûr à Michel Bras qui l’avait invité, tout en sobriété, dans sa demeure de l’Aubrac.
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