Villefranche-de-Rouergue. L'Aveyronnaise Marie-Sophie Lacarrau a la passion de l’actualité et du terrain dans la peau

Sa plus proche voisine est Anne-Sophie Lapix. Et, dans l’espace vitré suivant, travaille Laurent Delahousse. L’actualité est donc en première ligne dans ce couloir. Marie-Sophie Lacarrau occupe le bureau n°12 (il n’y a pas de hasard !) au 4e étage du siège de France Télévisions, dans le 15e arrondissement de Paris, avec vue imprenable sur la Seine, à deux pas du ministère de la Défense. Le décor est planté. La Villefranchoise de 43 ans est aux commandes du journal télévisé de 13 heures sur France 2, en semaine, pour la troisième année consécutive. Elle est ainsi titulaire du poste, après avoir été la "remplaçante" de Catherine Matausch durant l’été 2010, de Carole Gaessler pendant quatre ans, puis de Laurent Delahousse et d’élise Lucet. Elle a également présenté, une fois par mois, de février 2016 à décembre 2018, en deuxième partie de soirée sur France 3 le magazine économique "In Situ", et animé, de février à juin 2017, un magazine le dimanche après-midi sur France 2 consacré à de Grands portraits. Si elle se dit "comblée" par le poste qu’elle occupe aujourd’hui, avec les rênes du JT de la mi-journée, cette reine de l’information ne cache pas : "Il me manque une jambe !". Elle développe : "J’aimerais retrouver un magazine. J’ai fait des propositions mais il n’y a pas de place pour l’instant sur la grille". Sur quel thème ? "J’ai la fibre environnement et j’aime tout ce qui touche aux sujets de société, détaille-t-elle. Je me nourris des autres, à travers des témoignages, des vécus". Affaire à suivre…

Ayant vu le jour sur les hauteurs de la Perle du Rouergue, dans une clinique Saint-Alain qui a été rayée de la carte depuis, Marie-Sophie Lacarrau revient régulièrement à Morlhon-le-Haut, là où se trouve le berceau familial maternel. Née Calvet, sa maman, décédée l’an dernier, était la sœur de Pierre et Michel, les fondateurs de l’entreprise Altec, et de Roger, champion de rallycross au volant de son buggy. "Mes parents vivaient à cette époque-là à Tarbes mais ma mère avait décidé que je devais être aveyronnaise et naître à Villefranche, chez elle", sourit l’intéressée. Elle poursuit : "Même si ce n’est pas aussi souvent que j’aimerais, je reviens le plus souvent possible au pays. ça me fait du bien de retrouver la famille, je participe toujours aux “cousinades”, aux fêtes dans les villages et je fais mes pâtés. La seule chose que je déteste, ce sont les respounchous !". Elle conclut : "Je n’ai pas coupé les ponts et j’ai gardé un peu l’accent. J’en enlève à l’antenne mais il me reste cette pointe chantante". En attendant de passer quelques jours cet été à Morlhon, elle continue de vivre loin des projecteurs à Paris : "J’ai une vie normale. Je fais les devoirs avec mes enfants, je cuisine et j’aime la lecture".