Ramondenc lance sa liste "Cap 2020, au service de Millau"

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  • Isabelle Courtaillac, Marc Bousquet, Nicolas Chiotti, Philippe Ramondenc, Didier Martinez et Michel Amouroux.
    Isabelle Courtaillac, Marc Bousquet, Nicolas Chiotti, Philippe Ramondenc, Didier Martinez et Michel Amouroux. Repro CP
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JDM

Le chef de l’opposition municipale Millau cap 2014 a fait le point annuel de son équipe.

Nous nous sommes positionnés comme une opposition constructive. D’ailleurs, ils se sont bien servis de ce que l’on avait proposé en 2014, mais c’était de bonne guerre", explique Philippe Ramondenc, le chef de l’opposition municipale Millau cap 2014, lundi soir lors du point annuel de son équipe. Qui avoue aussitôt préparer une nouvelle liste pour les municipales de 2020. "Une équipe qui sera renouvelée à 95 %." Et qui devrait être dévoilée en septembre prochain. Les statuts de l’association porteuse, "Cap 2020, au service de Millau, Convaincre et réussir ensemble", seront déposés dans les prochains jours.

"Nous sommes des gens modérés, de droite, de gauche, du centre qui avons envie de travailler pour la ville. Nous avons souhaité laisser travailler ceux qui étaient élus, en nous démarquant de l’opposition de gauche, poursuit Philippe Ramondenc. Même si, à titre personnel, je suis certainement plus social que socialiste dans mes comportements et dans mes choix."

"Nous sommes heureux d’arriver au terme de ce mandat. Très tôt le malaise est apparu. Avec la démission de Sékran. Il a évoqué une surcharge de travail. Nous nous pensons à un désaccord sur les impôts. Les démissions se sont enchaînées ensuite. Chez les cadres municipaux aussi. La charte éthique que le maire ne respecte pas est devenue un vrai boulet. Nous avons essayé d’être des lanceurs d’alerte. Mais ce mandat a manqué de transparence et est marqué par les petits arrangements entre amis. Depuis Saint-Pierre, l’intérêt général ne prime plus et le soleil ne brille pas pour tout le monde, insiste Philippe Ramondenc. L’enjeu fort de la prochaine campagne sera le poids de la dette. La Ville est hors des clous, nous avons la même analyse que Michel Durand."

"Il y a le feu", renchérit Michel Amouroux, déjà présent en 2014. "Si on lit les documents remis lors du dernier conseil municipal, le compte administratif 2018 et le compte prévisionnel 2019, il y a dégradation, commente Marc Bousquet. L’épargne brute est en baisse, l’annuité de la dette progresse. Saint-Pierre pensait dégager 4 M€ d’épargne brute en début de mandat et finir à 6 M€. On en est à la moitié et ça va continuer à baisser. En 2021, la prévision de la dette est de 35,9 M€. Il faudra 12 ans pour la rembourser, c’est le seuil d’alerte pour les politiques publiques. Au-delà, le préfet et la Cour régionale des comptes font des préconisations. Cela veut dire une dette de 1 564 € par habitant, quand la moyenne est à 1 100. La Ville aura de moins en moins de ressources. Les deux solutions : la cessation d’actifs si elle en a ou la hausse d’impôts. On comprend mieux peut-être la démission de Sekran."

"Nous nous interrogeons sur le financement des quais. Cela met la Ville et la communauté de communes en danger, reprend Philippe Ramondenc. C’est pourquoi nous n’intégrerons pas un rapprochement qui a été tenté. Nous nous sommes abstenus deux ans sur le budget, depuis nous votons contre. C’est irresponsable, les Millavois vont trinquer. Ils doivent s’en rendre compte et savoir qu’on leur ment."

L’opposition s’est voulue constructive et qualifie son action de "positive pour les Millavois", pourtant la campagne semble déjà bien lancée. Et si Philippe Ramondenc avait trouvé celle de 2014 éprouvante, pas sûr que celle-là le soit moins.

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