Les studios Pixar ressortent leurs vieux jouets du placard pour "Toy Story 4"

  • "Toy Story 4" sort le 26 juin en France "Toy Story 4" sort le 26 juin en France
    "Toy Story 4" sort le 26 juin en France Disney Pixar
Publié le
Relaxnews

(AFP) - Les studios Pixar pensaient avoir tourné la page de "Toy Story" en bouclant la trilogie en 2010. Comme cela arrive parfois aux enfants qui ne veulent pas grandir, ils ont ressorti les vieux jouets du placard pour leur redonner une nouvelle vie avec un quatrième et dernier épisode.

Woody le cowboy, Buzz l'Eclair l'aventurier de l'espace, et leurs amis qui ont fait la célébrité de Pixar ont bien failli rester sous une épaisse couche de poussière. Mais certains animateurs du studio n'ont pu s'empêcher de se demander: "Quelle est la suite pour Woody?", explique à l'AFP Josh Cooley, réalisateur du quatrième opus, lors d'une visite au siège californien de Pixar à Emeryville, juste à côté de San Francisco.

Neuf ans plus tard, "Toy Story 4" reprend l'histoire là où le troisième épisode l'avait laissée: Andy, le petit garçon dont Woody fut le favori durant des années, devient adulte et il lègue tous ses jouets à une petite fille, Bonnie.

La réponse à la fameuse question était là: "Woody se retrouve dans une chambre différente, avec un autre enfant, des jouets différents, etc. C'est quelque chose qu'il n'a jamais vécu, et nous avons senti que c'était le début d'une nouvelle histoire (...) digne de Toy Story", estime Josh Cooley.

Ainsi est né le dernier film d'une série entamée en 1995 par Pixar, un studio sur lequel bien peu misaient à l'époque, bien avant qu'il ne soit racheté par le géant Disney en 2006 à coups de milliards de dollars.

Même s'il s'agissait d'un film dont les héros étaient des jouets, les grands fabricants comme Mattel ou Hasbro avaient ainsi refusé que leurs produits, comme les célèbres poupées Barbie ou GI Joe, figurent dans le dessin animé.

La saga est pourtant allée de succès en succès, et son quatrième épisode, fin juin sur les écrans, ne devrait pas faire exception.

"Pixar s'est construit sur Toy Story", et Woody, Buzz l'Eclair et Rex "sont les Mickey, Donald et Dingo de Pixar", souligne Josh Cooley.

"J'ai ressenti une immense pression, je n'arrivais pas à dormir, mais d'un autre côté c'était un honneur car j'aime énormément ces personnages, cet univers et cette histoire", assure le réalisateur.

Bret Parker, chargée de l'animation de Woody et de Buzz, dit elle aussi avoir subi cette "pression". "Vous travaillez avec des gens célèbres", lance-t-elle en riant, "tout le monde connaît leur personnalité, leur façon de bouger."

- "Forte, innovante et audacieuse" -
Le créateur de "Toy Story", John Lasseter, n'aura pas eu l'occasion de dire au revoir à ses fameux personnages. Empêtré dans de multiples accusations de harcèlement sexuel, celui qui a fait de Pixar une marque connue dans le monde entier a dû quitter l'an dernier ses fonctions de directeur artistique de Disney Animation.

"Mais il y a encore l'ADN et l'amour des jouets et des personnages qu'il a insufflé", assure le producteur de "Toy Story 4", Jonas Rivera. L'univers a tout de même bien évolué depuis 2010. "Les deuxième et troisième générations de cinéastes chez Pixar ont repris le flambeau et se le sont un peu appropriés", dit-il.

On ne change pas une équipe qui gagne et la petite Bergère reprend du service dans un rôle-clef, cette fois dans une version bien plus féministe. La poupée de porcelaine amoureuse de Woody n'a pas d'enfant mais s'en moque. Et lorsqu'elle est mise au rebut après avoir été ébréchée, elle saisit la liberté à bras-le-corps pour piloter une voiture électrique et manier sa crosse de bergère avec une agilité digne de Mulan.

Becki Tower, qui a travaillé sur l'animation de ce personnage, est ravie d'avoir pu lui donner cette tournure moderne. Mais si elle apparaît désormais comme une femme "forte, innovante et audacieuse", il ne s'agit pas d'une réaction au mouvement #MeToo ou d'aller dans le sens du public, affirme-t-elle.

"Nous sommes dans une époque où c'est un sujet d'actualité, mais ce n'est pas pour ça que nous l'avons fait. Nous voulions juste raconter une super histoire", insiste Becki Tower.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?