Des riverains du Nayrac s'opposent à une unité de méthanisation

  • Pour les riverains de Bouldoires au Nayrac, le projet se situe dans une zone préservée.
    Pour les riverains de Bouldoires au Nayrac, le projet se situe dans une zone préservée. Repro CPA
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Olivier Courtil

L’association "La Lande" constituée des riverains de Bouldoire, commune du Nayrac, s’oppose à un projet porté par la société Homéa. Une pétition a été signée et envoyée aux autorités.

C’est « par hasard » assurent les riverains du hameau de Bouldoires, commune du Nayrac, qui ont appris un projet d’unité de méthanisation sur leur territoire. Or, pour ces derniers constitués au sein de l’association « La Lande », le site choisi par la société Homéa qui porte le projet, est « pour le moment préservé par les contraintes liées à la réglementation du parc naturel régional de l’Aubrac », assure le porte-parole de l'association. Et d’ajouter : « Les riverains sont inquiets car aucune consultation publique ou délibération du conseil Municipal n’est inscrit sur ledit projet ».

En l’absence d’information, l’association s’interroge : « Que va-t-il advenir des axes de circulation qui vont recevoir les véhicules à gros tonnages ? Leur entretien ? La circulation ? Quels sont les risques majeurs encourus par l’installation d’une telle structure dans ce secteur, sur ce sol ? Qu’en est-il de la pollution des eaux de sources ? La gêne olfactive ? Invasion de nuisibles ? De la disparition des abeilles et autres lombrics ? Que deviendra cette unité lorsque les acides, les gaz et la corrosion auront fait leurs effets sur une cuve vieillissante ? Non entretenue ? Sans service après-vente convenable ? » et de rappeler que « les résidus du procédé de méthanisation sont interdits d’épandage sur les sols pentus, par temps de pluie, de vent et ce n’est qu’après plus de vingt jours après ledit épandage que le bétail peut retrouver sans danger son pré ».
Face à cette inquiétude, une pétition a été signée par les habitants des hameaux de Bouldoires et de Capelle, et envoyé auprès des diverses autorités.

Contacté, Jean-Paul Turlan, maire, rappelle que ce même projet a été proposé et retoqué l’an dernier sur un autre hameau de la commune. « On est toujours ouvert au projet. Celui est porté par deux agriculteurs et un marchand de bestiaux. On écoute les doléances des uns et des autres. Il y a un vent de révolte qui avance des arguments. On est en phase d’analyse et de réflexion, rien n’est acté ».
 

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