Millau. Pollution des eaux du Larzac : "Pas d’anomalie"

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  • La Fédération des grands causses a réalisé des analyses.
    La Fédération des grands causses a réalisé des analyses. DR
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Lola Cros

Suite à l’alerte de la Fédération des Grands causses.

Mi-mai, lors d’une conférence de presse, la Fédération des grands causses, mobilisée autour de Millau sur la préservation de l’environnement et de la biodiversité, alertait sur la pollution des eaux souterraines du Larzac et pointait les bassins de rétentions des eaux de l’autoroute A75, "défaillants", comme responsables.

De plus, pour la première fois, ses militants disaient tenir la preuve, en image, d’un "premier cas de pollution avéré". Après analyse en laboratoire, l’eau d’une grotte révélait une présence anormale de nitrates et de pesticides.

La préfecture de l’Aveyron, qui donne compétence à la Dir Massif central de gérer les eaux pluviales de l’A75 et le fonctionnement des bassins de rétention autoroutiers, a souhaité communiquer un droit de réponse à ce sujet.

Elle y indique que : "Le dernier rapport annuel remis par la Dir ne comportait pas d’anomalie sur la qualité des eaux".

Ce rapport est consultable par le public sur demande auprès de la Dir.

Il fait état de l’entretien, de la surveillance et du contrôle des bassins, ainsi que des analyses et des résultats du suivi des sources.

La préfecture poursuit : " De nombreux travaux de rénovation des bassins ont par ailleurs été entrepris et/ou sont en cours.

Les résultats d’analyses évoqués (par la Fédération des grands causses, (NDLR : Note de la rédation) et les photos à l’appui concernent, selon toute vraisemblance, les conséquences d’un accident de poids lourd sur la route départementale 809 qui s’est produit il y a deux ans provoquant un déversement d’une quantité importante d’hydrocarbures et ne sont pas liés à l’exploitation de la plateforme autoroutière."

"Vigilant"

C’est là que réside l’inquiétude de la Fédération des grands causses : dans le danger que représente tout accident de la circulation sur l’autoroute pour les eaux souterraines, dont plusieurs sources sont captées pour alimenter le territoire en eau potable.

Mikaël Picaud, spéléologue et membre de l’association, comparait ainsi les épisodes cévenols à des "chasses d’eau" qui viendraient enfouir toute la pollution dans les sols karstiques du Larzac, en l’absence de filtrage efficace par les bassins de rétention qui bordent l’axe autoroutier. L’état, par l’entremise de la préfète de l’Aveyron, fait également savoir que "les résultats d’analyses des eaux de rejets des bassins de l’A75, depuis des années, ont toujours été conformes aux normes admissibles". Tout en précisant qu’il reste, avec les acteurs publics et privés locaux, "vigilant sur l’évolution de la situation".

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