Entraygues-sur-Truyère. Souvenirs du Pont : "La Résistance m’a sauvé !"

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  • La Résistance contée dans le livre de Gilles Lévy et Francis Cordet. La Résistance contée dans le livre de Gilles Lévy et Francis Cordet.
    La Résistance contée dans le livre de Gilles Lévy et Francis Cordet.
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CORRESPONDANT

Voici la suite de cette saga hebdomadaire avec les Souvenirs du Pont d’Entraygues. Aujourd’hui, un article sur la Résistance.

Une colonne allemande quitte alors Rodez pour Espalion le 15 août 1944, se dirigeant vers le Nord pour rejoindre Saint-Flour et Aurillac ou pour délivrer les garnisons allemandes encerclées des barrages de Sarrans et de Rueyres. Bloquée à Najas, par la destruction de la route, elle est empêchée dans son retour vers Rodez par la destruction du pont d’Alenc sur le Dourdou. Une autre colonne se dirige donc, le 16 août à l’aube, de Rodez vers Entraygues en passant par Villecomtal. Pour la bloquer, les résistants d’Entraygues réussissent à faire sauter la route à l’explosif sur une trentaine de mètres, à l’Igue Grande : les Allemands doivent refluer vers Rodez…

Pendant que le groupe Melbourne du capitaine Silbert bloque la route du Lioran, Saint-Flour et Chaudes-Aigues, deux compagnies interdiront la direction de Rodez. Il aura fallu peu de temps, avec l’appui d’autres groupements et d’une équipe américaine, pour obtenir la reddition des 120 soldats allemands le 20 août. Le capitaine Silbert, a remis lui-même l’instruction reçue le 3 août 1944, à Monsieur Jean Delpuech pour qu’elle soit transmise à la municipalité d’Entraygues.

Grâce à ces nombreux acteurs, héros, et martyrs de la Résistance, me voilà sain et sauf, témoin rescapé des violences qui ont fait le quotidien de cet été 1944. Pendant que de tous côtés autour de moi, d’ouest en est et du nord au sud, les routes et ponts étaient systématiquement coupés les uns après les autres !

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