Le Dauphiné en préambule du Tour pour Alexandre Geniez ?

Dans quel état d’esprit êtes-vous avant de prendre le départ du Dauphiné, à Aurillac ?
Le critérium du Dauphiné est quelque chose de presque nouveau pour moi. Si je ne me trompe pas, ma dernière participation à cette course remonte à 2013. Pour moi, ça risque donc d’être une belle semaine, avec une compétition de top niveau. C’est surtout une façon pour l’équipe d’effectuer les derniers réglages avant le Tour de France.

La spécificité du parcours réside cette année dans le fait que les coureurs s’élancent sur les routes du Massif central avant d’arriver en fin de semaine dans les Alpes.
Le parcours démontre que le niveau va être une fois encore très relevé. Il faudra être juste, surtout face à des coureurs qui seront pratiquement tous là au Tour de France dans un mois. L’intensité va donc être quasi similaire, mis à part que l’épreuve dure une semaine, ce qui risque de la rendre plus nerveuse.

Estimez-vous que le profil de cette épreuve peut vous amener à réaliser un coup durant cette semaine de course ?
Les deux premières étapes (qui se déroulent dans le Cantal, NDLR) sont selon moi très piégeuses et demanderont une certaine exigence. Si une opportunité se présente à ce moment-là, je la saisirai. Les trois derniers jours seront également très relevés. Lorsqu’on regarde le profil de ces étapes dans les Alpes, on se dit qu’il faudra être présent.

Être présent pour faciliter un bon résultat de Romain Bardet, désigné leader de la formation durant ce Dauphiné ?
L’objectif reste de courir pour Romain et le classement général. S’il s’avère qu’il est bien placé avant la fin de l’épreuve, nous le ferons. Ce Dauphiné n’est pas une course classique, il ne faudra donc pas jouer à l’économie si nous pouvons faire un résultat.

Vos performances conditionneront-elles une participation éventuelle au Tour de France ?
Quoi qu’il arrive, je vais montrer à tous le niveau que j’affiche actuellement. J’ai retrouvé ma condition après quelques pépins physiques. Il m’a fallu un peu de temps pour retrouver l’intensité mais aujourd’hui, avec le début du critérium du Dauphiné, je sais qu’une sélection pour le Tour de France est en jeu. Je ne devrai donc pas me démotiver si les choses ne tournent pas en ma faveur sur cette course.