Rodez : L’Aiglon bientôt prêt à prendre son envol place Foch

Je suis hyper contente ", confesse Éléonore Echène en suivant du regard le jeu des comédiens en costume. La comédienne et metteuse en scène professionnelle a rejoint la troupe de Rutènes en scène pour adapter et mettre en scène L’Aiglon, une pièce écrite par Edmond Rostand. Après Fualdès deux années de suite et Palace l’an dernier, c’est cette pièce historique, rocambolesque et faite de passion, de complots, de trahisons, de manipulations et de personnages hauts en couleurs que la troupe ruthénoise va jouer sur la scène de la place Foch cet été. Et à près de 40 jours du premier lever de rideau, le 24 juillet, les répétitions vont bon train dans la petite chapelle de Saint-Jo et à la salle de la Penchotterie, à Onet.

Trente comédiens et des effets techniques novateurs

" On s’y retrouve pour répéter, dans l’une ou l’autre, tous les lundis soir et un dimanche par mois depuis novembre ", indique Eléonore Echène. Hier, c’est la chapelle Saint-Jo qui avait les honneurs de la troupe. " La salle est plus adaptée, car elle mesure exactement 17 mètres, comme la scène qui sera montée sur la place Foch pour accueillir le spectacle, explique Christophe Ribeyre. Les comédiens peuvent donc y évoluer plus librement. C’est plus pratique. Surtout lorsque l’on est 30 à se croiser sur scène." Des plus de 3 heures de la pièce originelle du père de Cyrano de Bergerac, Rutènes en scène n’a conservé au final que la moitié. "On a gardé l’essentiel. Cela donne une pièce plus rythmée, poursuit la metteur en scène. Une pièce qui bien que magnifique reste très peu connue car elle est difficile à monter pour une troupe professionnelle, reconnaît-elle avant de détailler les 28 rôles, les plus de 400 pages de textes en Alexandrin, les nombreux décors à monter et les costumes." Autant de contraintes que la troupe amateur a résolu sans trop de difficultés. Il suffisait d’assister, hier, aux répétitions des différents actes pour s’en convaincre. Car même sans les décors – ils seront projetés lors des représentations publiques en live sur les façades entourant la place Foch grâce à un procédé appelé mapping – le résultat est déjà bluffant de vérité. "Nous avons déjà fait plusieurs filages (répéter la pièce en intégralité, NDLR) et on commence à être bien, indique Eléonore Echène. Il y a encore quelques mouvements qui pêchent un peu, mais dans l’ensemble, c’est déjà plutôt positif. Sachant qu’il reste encore 6 ou 7 journées de répétitions pour peaufiner tout cela. On sera au top pour le spectacle", conclut la metteur en scène ravie.

Les réservations sont déjà ouvertes à la Maison du livre ou sur le site internet : www.aiglonrodez.com