Millau grands causses veut devenir "dog-friendly"

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  • Les acteurs du projet ont signé la charte, lançant l’audit auprèsdes prestataires de services.
    Les acteurs du projet ont signé la charte, lançant l’audit auprèsdes prestataires de services. L. V.
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JDM

Pour renforcer son attractivité, l’Aveyron compte accueillir les touristes et leur animal.

"Nous parlons peut-être de tourisme, mais nous voulons surtout parler de chiens. Ce n’est pas courant quand même", s’amuse Gérard Prêtre, le président de l’office de tourisme Millau grands causses.

Ce mardi, il a présenté, en partenariat avec l’Agence de développement touristique de l’Aveyron (ADT), le dispositif "Destination dog-friendly", qui permet un meilleur accueil des animaux de compagnie des touristes en Sud-Aveyron. "C’est une tendance croissante sur notre territoire, estime Gérard Prêtre. On remarque un nombre croissant de vacanciers qui emmènent leur chien, aujourd’hui, il fait véritablement partie du foyer, comme une vraie personne."

L’Aveyron se veut pionnière sur le sujet

Dans un objectif de renforcement de l’attractivité territoriale, Millau grands causses et l’ADT comptent former et accompagner les prestataires. Le département veut s’imposer comme l’un des premiers à mettre un accent aussi prononcé sur l’accueil des chiens de vacanciers. Une niche de consommateurs potentiels qui s’élève à près de 18 millions de Français et quelque 147 millions d’Européens. "Le marché est en constante évolution, souligne Jean-Luc Calmelly, président de l’ADT. Il est aussi très concurrentiel et donc, il faut se démarquer. Dans cette recherche de différenciation, le marché des familles avec un chien prend de plus en plus d’ampleur. Tout comme on a déjà pu proposer des aménagements pour les pêcheurs ou les cyclistes, on va mettre l’accent sur les animaux de compagnie. Agir dans ce secteur-là ferait de nous des pionniers et une référence pour les autres territoires." Seul un autre territoire s’est engagé dans ce sens, celui de Nîmes métropole, qui va également expérimenter ce dispositif.

Des dispositifs simples

Les acteurs du projet cherchent avant tout à mieux informer les vacanciers, pour lesquels le manque d’information est un problème pour 80 % d’entre eux. "Aujourd’hui, pour les couples sans enfant et les jeunes retraités, le chien devient le premier prescripteur pour les vacances, indique Sophie Morche, présidente de l’entreprise Emmenetonchien.com, qui répertorie les activités possibles pour les chiens en vacances.

C’est-à-dire qu’à cause d’un défaut de renseignements précis, ils peuvent tout simplement changer de destination pour y aller avec leur chien." D’autant que les dispositifs à installer sont des investissements "peu onéreux" selon l’office de tourisme : "Parfois, il suffit d’avoir quelques gamelles et un espace pour qu’ils puissent faire leurs besoins. Des choses simples et qui permettraient d’attirer une multitude de nouveaux clients."

Dans un département où l’offre de services et d’hébergements est "suffisamment variée" pour tester cette expérimentation, l’avenir du tourisme sud-aveyronnais pourrait se placer du côté du meilleur ami de l’homme. Ainsi, l’Aveyron deviendrait la terre promise des "Wouafer’s", les touristes qui voyagent avec leur chien. Près de 92,7 % d’entre eux déclarent qu’ils réserveraient sans hésiter un logement ou une destination 100 % "dog-friendly".

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