Le président de la Fédération de handball au contact des bénévoles aveyronnais

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  • Le président Joël Delplanque est un dirigeant heureux. Son sport séduit toujours le public.
    Le président Joël Delplanque est un dirigeant heureux. Son sport séduit toujours le public. Jean-Louis Bories
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Propos recueillis par Jérémy Mouffok

Invité pour fêter le cinquantenaire du comité aveyronnais, Joël Delplanque, président de la Fédération française de handball (FFHB), est revenu sur l’évolution de son sport, qui jouit d’une image positive auprès des Français.

Vous avez participé aux festivités organisées dans le cadre du 50e anniversaire du comité de l’Aveyron. Est-ce essentiel pour le président de la Fédération française d’être sur le terrain, près des joueurs et des bénévoles ?
Je ne cache pas que j’ai des affinités avec les dirigeants du comité de l’Aveyron. Toutefois, le handball est un sport qui se veut ouvert à tout et fait pour tout le monde. Avant tout, nous sommes une fédération sportive composée d’une multitude de clubs. Ce qui implique que nous avons des missions, des projets et que nous devons répondre à des objectifs et des aspirations. En écoutant bien entendu les personnes qui se trouvent sur le terrain.

À quoi ressemble le handball pratiqué en France à la fin des années 2010 ?
Aujourd’hui, nous n’avons pas un seul, mais plusieurs "handballs". Il peut se jouer à quatre, il se joue sur l’herbe et de bien d’autres façons. Nous faisons en sorte de ne pas demander l’impossible aux clubs de l’Hexagone, seulement de réaliser les choix les plus pertinents.

La Fédération définit-elle des priorités pour rester au contact de ces clubs ?
Nous devons fidéliser l’engagement des bénévoles. En plus d’avoir mis en place des instituts, nous avons enfin la maîtrise des contenus que nous proposons dans nos formations. Il existe un désir et un besoin d’acquérir de nouvelles connaissances. L’aspect qualitatif dans le handball est une de nos exigences. Les parents doivent avoir confiance en nous, en cette discipline. Tout ceci doit aboutir à un élargissement du nombre de pratiquants.

Les médias sont actuellement focalisés sur l’émergence du football féminin, en marge de la Coupe du monde organisée en France. Le handball, de son côté, a joué le rôle de précurseur en ce domaine.
Pour nous, c’est tout naturel de traiter les hommes et les femmes sur un même plan. Il ne faut pas oublier que 40 % de nos licenciés sont des femmes. Afin de renouveler l’élite, nous avons créé il y a de ça quelques années des pôles techniques dans chaque territoire, adossés aux centres de formation. Un autre signe de l’essor du handball féminin en France est arrivé ces derniers jours avec, pour la première fois de l’histoire, le naming de la ligue féminine à partir de la saison prochaine (NLDR ; Butagaz). La deuxième division chez les femmes n’est pas oubliée puisqu’elle va devenir une voie d’accès au professionnalisme. Dans mon esprit, hommes et femmes sont appelés à avoir les mêmes conditions de vie et d’entraînement pour s’accomplir.

Malgré son succès et sa popularité, le handball français ne cesse de se renouveler.
Nous travaillons sans cesse pour que ce sport soit populaire. En réfléchissant par exemple à la création du beach handball pour le faire vivre l’été. L’accueil des Jeux olympiques à Paris et l’inauguration de la Maison du handball nous font également entraîner dans l’ère du progrès. À terme, mon objectif serait de réussir à doubler le nombre de licenciés (NDLR ; près de 500 000 à l’heure actuelle), surtout que nous disposons de la capacité d’investissement. Nous devons inventer d’autres modes de relation pour que la voix du terrain continuer à se faire entendre. Sur le plan international, le handball français veut se détacher de la dépendance qui existe avec les Scandinaves et les Allemands. Nous militons pour un rééquilibrage de cette discipline.

L’Aveyron peut-elle espérer se transformer à nouveau en terre d’accueil pour la préparation des équipes de France ?
Nous aurons à faire face à un calendrier nouveau après les Jeux olympiques de Tokyo. Il n’y aura pas de qualification pour les équipes nationales jusqu’à Paris, en 2024. Les équipes de France auront vocation à tourner en province.
 

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