Villefranche-de-Rouergue : ainsi va la vie de l’Atelier Blanc, au fil de l’eau, au coin du bois

  • Tsamo do Paço révèle l’eau.
    Tsamo do Paço révèle l’eau. Repro CPA
Publié le
J.B.

Une double exposition à découvrir à l’Atelier Blanc villefranchois et au Moulin des Arts de Saint-Rémy.

La nature a souvent inspiré les artistes. Elle continue, d’ailleurs, de les inspirer. Cette nature, qui sait se montrer à la fois généreuse et d’une incroyable diversité, est à l’honneur, doublement à l’honneur même, à l’occasion de la double exposition présentée du 15 juin au 1er septembre, par l’Atelier Blanc du chemin de la Rive droite, à Villefranche-de-Rouergue, et son pendant de Saint-Rémy, au Moulin des Arts. Ainsi va la vie, donc, Au fil de l’eau et Au coin du bois.

L’atelier laboratoire de Tsama do Paço

L’artiste parisienne Tsama do Paço se définit comme une "artiste chercheuse", dont le travail se nourrit de l’expérience. Pas celle que l’on acquiert avec le temps, mais celle de l’instant. Qui provoque une rencontre. Crée l’inattendu. Ainsi, a-t-elle choisi de donner forme à l’invisible, révéler l’eau, la donner à voir dans tous ses états. Durant deux mois de résidence artistique, la jeune femme a consacré son temps et ses gestes à l’expérimentation. L’artiste a construit un atelier laboratoire, afin de donner à l’eau le temps de se déposer, de goutter, de creuser, de se cristalliser, de s’inventer une vie autrement.

On peut voir des flaques comme des cartes qui se forment sur le papier, des gouttes d’eau chargées de sel, glisser sur des fils de soie et créer par dépôts successifs comme des chapelets de pierres précieuses jouant avec la lumière… En regard des œuvres présentées à l’Atelier Blanc, dessins, vidéos, installations, posée à fleur d’eau de la rivière Aveyron, ayant l’air de sortir des profondeurs, le promeneur découvrira Abysse. Entité hybride et poétique, entre animal et minéral.

Ces bois tapissés de souvenirs, de peurs et de mythes

Au Moulin des Arts, trois artistes, Cécile Beau, Delphine Gigoux-Martin et Victoria Klotz invitent le public à "se reconnecter avec le sensible, avec ce qui nous entoure, ce avec quoi nous vivons jour après jour."

Les œuvres présentées à Saint-Rémy vont vous conter d’étranges d’histoires. Des histoires venues de ces bois parfois tapissés de " souvenirs enfouis, de peurs et de rêves ancestraux, de traditions populaires, de mythes et de symboles plus récents qui partent en fumée dans les incendies de déforestation."

Delphine Gigoux-Martin déploie un univers peuplé d’animaux, à la frontière de l’étrange et du familier. Dans sa pièce De la fin du vol, elle présente une installation d’oiseaux en porcelaine se fracassant les ailes sur des dessins boisés réalisés in situ au fusain.

Dans le travail de la plasticienne Victoria Klotz, l’homme se retrouve souvent le regard de l’animal. À l’image de sa vidéo sonore, Le Chien céleste, dans laquelle un épagneul flotte au beau milieu de la constellation d’Orion, l’une des plus belles des ciels d’hiver.

Dans son installation La Fontaine hépathiques, Cécile Beau invite la nature à pénétrer dans l’espace intérieur. Une forêt panchronique miniature est reconstituée. Sorte de petit jardin des origines où les espaces végétales qui le composent, telles que les fougères, n’ont pas évolué depuis leurs traces fossiles datant du jurassique. Deux terrariums contenant des grillons complètent cette installation. Une exposition originale dont les seuls humains seront finalement les visiteurs.

Visites accompagnées et ateliers pour enfants. Tél. 06 30 53 37 92.
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