Salles-Curan. Les randolejaïres du Lévézou sur les traces de la Bête !

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  • Le groupe des marcheurs a parcouru les chemins du Gévaudan à la recherche de l’Histoire.
    Le groupe des marcheurs a parcouru les chemins du Gévaudan à la recherche de l’Histoire.
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CORRESPONDANT

C’est une vingtaine de marcheurs qui est partie le week-end de Pentecôte en direction de la haute Lozère pour découvrir les paysages de la Margeride.

Le premier jour c’est sur un tronçon du chemin de Sain- Jacques- de-Compostelle qu’ils se sont dégourdis les jambes. En traversant les villages, ils ont pu admirer les nombreuses constructions traditionnelles en belles pierres de granit bien ajustées, recouvertes de lauzes ou d’ardoises, œuvres d’artisans en pleine possession de leur art.

À l’étape ils ont dégusté la charcuterie maison, qui n’a rien à envier à celle du Lévezou et découvert au dessert la spécialité locale "La Coupétado", sorte de pain perdu réalisé avec de la fouace sèche, (on dit fougasse) du lait et des pruneaux, qui fit l’unanimité.

Le lendemain ils sont partis sur le chemin de la Bête du Gévaudan. Un moment de grande inquiétude a parcouru le groupe de marcheurs ; au sol des traces parfaitement identifiables de belle dimension faisant apparaître cinq belles griffes ! Serait- elle revenue ? Cette bête qui au XVIIIe siècle semait la terreur dans tout le Gévaudan et dont les dragons du Roi ne purent venir à bout, mais qui fut tuée par un habitant du lieu, le nommé Jean Chastel. Cet homme avait fait bénir ses balles lors du pèlerinage de l’Assomption à Notre-Dame de Beaulieu, vierge noire, qui se trouve aujourd’hui dans l’église de Paulhac et qui est toujours très vénérée. Posté près du Mont Mouchet à la Sogne d’Auvert, il vit venir la bête, fit le signe de croix, ajusta son tir, la bête fut foudroyée. On l’amena à Saugues où elle fut sommairement naturalisée, puis à Versailles à la cour du Roi pour être examinée par Buffon, le célèbre naturaliste, mais elle arriva dans un tel état de décomposition que l’analyse ne fut pas réalisée. Toutefois à partir de cette date plus aucune attaque de personnes ne fut à déplorer.

En fin de séjour, les marcheurs ont découvert la "Scénographie de Saint Alban sur Limagnole" qui à travers l’histoire du facteur Antoine, qui parcourait la campagne à vélo, leur a fait découvrir la région de façon très originale et qui mérite le détour.

C’est le cœur rempli de bons souvenirs que le groupe a regagné le Lévezou.

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