Festival MurMurs, acte II : quand les vieux murs de Decazeville se mettent à parler

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  • Le (nouveau) Gorille de Jo Di Bona a posé son regard bienveillant sur l’ancienne cité minière et sidérurgique.
    Le (nouveau) Gorille de Jo Di Bona a posé son regard bienveillant sur l’ancienne cité minière et sidérurgique. J.B.
  • Astro s’est attaqué à trois façades de la tour de l’Immeuble du Parc.        Astro s’est attaqué à trois façades de la tour de l’Immeuble du Parc.       
    Astro s’est attaqué à trois façades de la tour de l’Immeuble du Parc.        J.B.
Publié le
Joël Born

Avec cette deuxième session, le festival Mur Murs prend encore un peu plus de hauteur. Une douzaine d’artistes vont faire parler leurs talents créatifs, jusqu’à fin juin. Dans des styles très différents.

Bien calés dans une nacelle, suspendue plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol, Astro et son assistant Antoine se sont élancés depuis lundi dernier à l’assaut de trois des façades colorées de la tour de l’immeuble du Parc. Un immeuble de dix étages qui culmine à plus de 40 mètres de hauteur, vestige des bâtiments collectifs des années cinquante. Une tour qui ne laisse personne indifférent. Parce que certains la trouvent carrément laide, alors que d’autres décèlent en elle un certain charme. Le phare de la ville, de l’ancienne cité minière et sidérurgique, dont Astro a fait son nouveau terrain de jeu. Euh, pardon, son nouveau support créatif. Venu lui aussi du graffiti et des lettres, comme nombre de street artistes, Astro s’est progressivement tourné vers des formes abstraites en trompe-l’œil. Et des œuvres de grande, parfois très grande dimension. Comme ici, à Decazeville. Car Astro est un artiste et un sacré performeur qui n’a assurément pas peur du vide. Avec lui, le festival prend encore plus de hauteur. Un truc de ouf, peut-on lire sur les réseaux sociaux. Complètement fou, en effet. Bluffant. À l’image de ce festival Mur Murs, qui a déjà tenu toutes ses promesses. Bien au-delà même. Et tant pis pour ceux qui n’y croyaient pas ! Ou pas suffisamment…

La ville métamorphosée

Mur Murs, ça déchire ! C’est clair. Et cela va encore plus déchirer, lors de cette deuxième session, qui vient de débuter et qui va se poursuivre jusqu’à la fin du mois de juin. Après ceux de la première session, qui ont déjà passablement métamorphosé la ville, une douzaine de nouveaux artistes vont en remettre une couche. Et quelle couche !
Aux côtés du parrain du festival, Jo Di Bona, qui a donné, hier, avec Amélie, sa compagne, directrice artistique du festival le top départ de ce deuxième opus, on retrouvera donc Astro, Ardif, Doudou’Style, Hopare, Lady M, Monkey Bird, MTO, Romain Froquet, Seb Toussaint, Stoul et Vinie Graffiti. Du beau monde. Rien que du beau monde…
Dans des styles et des approches artistiques fort différentes, qui reflètent l’immense richesse de la palette du street art. Un art de rue devenu art à part entière après avoir été longtemps marginalisé. Désormais, le street art s’affiche. Et s’affiche en grand aux quatre coins de la planète.
C’est dire la chance de la ville du Duc Decazes de pouvoir accueillir autant de grands noms de cet art devenu majeur et de se trasnformer en un véritable musée à ciel ouvert. De quoi redonner de la vie et de l’espoir à l’ancien pays noir.
Au pied des anciens hauts-fourneaux, il se « Mur Murs » même avec une certaine insistance qu’une troisième session est en cours de préparation pour l’automne prochain. Avec plusieurs surprises forcément de taille. Mais, n’en disons pas plus. ça, ce sera encore une autre (belle) histoire.


Retrouvez toutes les infos et le parcours du festival Mur Murs, sur le site de Decazeville Communauté. www.decazeville-communaute.fr 

 

L’adhésion populaire

Avant même le début du festival, certains Decazevillois étaient hésitants. Voire réticents. Et puis, ils ont rapidement basculé, comme nous l’a confirmé l’un d’entre eux. Emportés par la vague. La déferlante artistique qui se répand sur la ville. Et, c’est bien là, la première réussite du festival. L’adhésion populaire qu’il a provoquée. Quasi unanime. Chez les jeunes comme chez les vieux. Il suffit de se pencher sur les réseaux sociaux pour mesurer ce niveau d’effervescence. Quelques messages en vrac. « Decazeville a une chance incroyable de pouvoir accueillir ces artistes de renommée internationale. » « C’est juste magnifique. » « C’est superbe, quel talent et quelle belle initiative. » « Tellement fière, j’en ai les larmes aux yeux de bonheur. » « De belles rencontres, des échanges intéressants. » « Decazeville revit avec toutes ces couleurs. » « Le rendu est splendide. Merci aux artistes et à tous ceux qui ont porté ce projet, à ceux qui y ont cru et qui ont fait en sorte que cela soit possible sur le territoire. Changer la vision des choses, préparer l’avenir, quel beau cadeau. » « Enfin un truc qui dépote sur ma ville. C’est de la balle ! » « Ça fait du bien. Aux yeux, au cœur. Ça réjouit et ça émeut. »

              

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