Lanuéjouls : pour Perrine, être pin-up c'est une revanche sur la vie

  • Perrine Lequeutre, de Lanuéjouls, va tenter de remporter le concours de Miss Pïn -Up Occitanie 2019 qui se déroulera samedi prochain, le 29 juin, en soirée, à Labruguière, dans le Tarn.
    Perrine Lequeutre, de Lanuéjouls, va tenter de remporter le concours de Miss Pïn -Up Occitanie 2019 qui se déroulera samedi prochain, le 29 juin, en soirée, à Labruguière, dans le Tarn. DDM - MCB
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Centre Presse Aveyron

Perrine Lequeutre, de Lanuéjouls, se présente au concours de Miss pin-up Occitanie 2019 qui se déroulera samedi prochain, à Labruguière, dans le Tarn. Histoire d'une renaissance.

D'entrée, lorsqu'on pénètre chez Perrine Lequeutre, à Lanuéjouls, on est saisi par un beau souffle de vie. Une vie qui irradie de son sourire, de ses yeux pétillants, de ses rondeurs harmonieuses, de ses quatre chiens qui jappent et qu'elle câline. Une vie communicative tant la jeune femme de 31 ans plaisante, rit et virevolte sur ses talons aiguilles. Et oui, car être pin-up ce n'est pas juste pour une occasion, c'est tous les jours, en permanence, le jour, la nuit. Quelle que soit son occupation, rester chez elle ou sortir, aller chercher le pain ou ses filles à l'école, Perrine Lequeutre est toujours vêtue avec des habits des années cinquante -soixante. Coiffure et maquillage appropriés vont avec. En voyant Perrine, on fait un bond dans le temps. Dans un passé qu'elle n'a pas connu mais qu'elle fait revivre à travers ses tenues mais aussi par un état d'esprit, un mode de vie, «un monde de vie», insiste-t-elle.

Adieu la "veuve corse"

Et pourtant Perrine Lequeutre revient de loin. Originaire de l'Essonne, il fut un temps, pas si lointain, où on l'appelait «la veuve corse». Toute de noir vêtue, elle pliait sous les coups d'un mari violent qui lui interdisait toute féminité. Pour survivre et pour ses filles (Calliopée 9 ans et les jumelles Cybèle et Coralie 8 ans), elle trouve le courage de partir. Elle fait ses valises pour l'Aveyron et se rapproche de sa mère à Compolibat. C'est un premier pas vers la renaissance puisqu'elle enfile à nouveau des robes et laisse aller ses cheveux. Mais la maladie la rattrape sous le nom barbare d'adénomyose, une forme grave d'endométriose, qui s'est déclarée après ses grossesses et lui interdit toute activité professionnelle puisque de violentes douleurs invalidantes peuvent l'assaillir à n'importe quel moment. Seule, la journée, elle pianote sur Internet et découvre alors l'univers des pin-up. Une révélation. «J'ai changé de look !», s'exclame-t-elle.

La voici en mode rétro vintage. Puis elle apprend à se maquiller et à se coiffer différemment. Un relooking que son entourage plébiscite. Viennent ensuite les tatouages dont elle a toujours rêvé. Ursula, un personnage de «La Petite sirène» sur l'épaule, une composition sur le thème des vampires sur un bras, un autre plus réaliste sur la jambe et une fleur à la cheville. Perrine est transformée. Grâce à toutes celles qu'elle rencontre autour d'une même passion, elle retisse ce lien social qui lui manquait. «ça fait du bien de sentir que j'appartiens à une communauté dont les valeurs sont essentiellement le respect et la bonne humeur. Il n'y a rien de glauque là-dedans, tout est dans la suggestion, dans la vraie féminité».

Après avoir hésité l'an passé, elle a décidé de sauter le pas cette année et de se présenter à l'élection de Miss pin-up Occitanie. «Outre le côté vestimentaire, c'est aussi un concours de personnalité, de valeurs et de jolies choses», confie Perrine qui, à une semaine de l'échéance, sent poindre le trac tout en étant heureuse de cette aventure. «J'aimerais bien gagner mais déjà participer est une revanche sur la vie car physiquement je souffre. Ce concours me donne un objectif car j'ai eu une vie privée difficile. Je n'ai jamais été sûre de moi, j'ai du poids en trop, je ne suis pas dans les normes, mais dans ces habits de pin-up je me sens enfin moi». Des confidences émouvantes pour cette jeune femme qui vit au quotidien sa vie de pin-up sous le regard plutôt bienveillant des Aveyronnais.

Une fête tous les jours

Organisé par la castraise Christelle Siguier, qui remettra son titre en jeu à cette occasion, ce concours se déroulera en quatre parties et donnera la possibilité aux quinze candidates de détailler leur philosophie de la mode et du monde pin-up qui s'étale des années trente à soixante, rockabilly ou plus sage selon. Perrine Lequeutre défilera en robe de jour puis en robe de soirée devant le jury qui, espérons-le, sera sensible au charme de notre Aveyronnaise. «Être pin-up, c'est faire de chaque jour une fête!».

Concours Miss pin-up Occotanie, samedi 29 juin à 20 h 30 dans la salle de la Fabrique à Labruguière. Billets sur www.misspinupfrance.org
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