Qualité des aliments: "pas de preuve" d'une fracture Est-Ouest dans l'UE (étude)

  • Les responsables politiques de plusieurs pays d'Europe centrale s'insurgent depuis plusieurs années contre une différence supposée de qualité dans l'Union européenne entre produits alimentaires vendus sous les mêmes emballages.
    Les responsables politiques de plusieurs pays d'Europe centrale s'insurgent depuis plusieurs années contre une différence supposée de qualité dans l'Union européenne entre produits alimentaires vendus sous les mêmes emballages. FredFroese / Istok.com
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Relaxnews

(AFP) - Une étude de la Commission européenne publiée lundi n'a trouvé "aucune preuve" d'une différence de qualité entre produits alimentaires vendus sous les mêmes emballages dans l'Est et l'Ouest de l'UE, un soupçon qui indigne les pays d'Europe centrale.

Basée sur l'analyse des étiquettes d'environ 1.400 échantillons de produits, l'étude a tout de même décelé qu'environ un tiers des produits alimentaires comparés avaient une composition différente d'un pays à l'autre malgré des emballages similaires ou identiques.

Mais ces différences n'obéissent pas à des "tendances géographiques cohérentes" et elles ne "correspondent pas nécessairement à une différence de qualité du produit", a précisé la Commission en présentant devant la presse le rapport de son centre interne de recherche.

Les responsables politiques de plusieurs pays d'Europe centrale s'insurgent depuis plusieurs années contre une différence supposée de qualité dans l'Union européenne entre produits alimentaires vendus sous les mêmes emballages, au détriment des consommateurs des pays de l'Est.

Le Premier ministre bulgare est allé jusqu'à parler "d'apartheid alimentaire", et le gouvernement hongrois du "plus grand scandale de l'histoire récente". Face à ces accusations, le président de la Commission Jean-Claude Juncker avait estimé qu'une telle différence serait "totalement inacceptable" et demandé à ses services de se pencher sur la question.

"Je suis heureux qu'ils n'aient trouvé aucune preuve d'une division Est-Ouest dans la composition des produits alimentaires de marque", a commenté le commissaire chargé de la Recherche, Tibor Navracsics, au sujet de l'étude publiée lundi.

Mais "je suis préoccupé par le fait qu'ils aient découvert que jusqu'à un tiers des produits testés avaient une composition différente tout en étant de marque identique ou similaire", a-t-il ajouté.

Dans le détail, l'étude s'est basée sur les informations figurant sur les étiquettes de 1.380 échantillons de 128 produits alimentaires dans 19 pays. "Cet échantillon n'est pas représentatif de la grande diversité des produits alimentaires", a reconnu la Commission lundi.

"23% des produits étaient identiques en ce qui concerne la face avant de leur emballage et leur composition, et 27% des produits signalaient leur composition différente selon les pays par des différences sur la face avant de leur emballage", a indiqué l'exécutif européen.

En revanche, selon l'étude, 9% des produits présentés comme étant "identiques" et 22% de ceux présentés d'une manière "similaire" avaient une composition différente, ces deux catégories représentant un tiers du total.

La Commission a annoncé lundi le lancement d'un appel à propositions, doté d'un budget de 1,26 million d'euros, pour renforcer les "capacités des organisations de consommateurs à tester les produits et à repérer les pratiques potentiellement trompeuses".

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