Rodez : les médecins urgentistes rejoignent la grève

  • Frank Becker, délégué région Occitanie de l''Association des médecins urgentistes de France (Amuf).
    Frank Becker, délégué région Occitanie de l''Association des médecins urgentistes de France (Amuf). Ph.H.
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Les médecins urgentistes du centre hospitalier Jacques-Puel de Rodez ont à leur tour rejoint la grève entamée par les équipes paramédicales en milieu de semaine. Le mouvement des médecins débutera mercredi 3 juillet. 

Le malaise se fait de plus en plus sentir au service d'urgences de l'hôpital Jacques-Puel de Rodez. Après la grève des équipes paramédicales entamée à partir du mercredi 26 juin, en écho au mouvement national, les médecins urgentistes ont décidé de rejoindre et de soutenir le mouvement, ce vendredi 28 juin.

" Leur grève est justifiée, que ce soit sur le plan national ou local ", souligne Frank Becker, délégué pour la région Occitanie de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf).

" Nous n'espérons pas à court au moyen terme recruter suffisamment de médecins"

" Nous-mêmes sommes en manque d'effectifs et nous remercions les confrères hospitaliers qui se dévouent pour nous aider à faire fonctionner notre service d'accueil des urgences, rajoute Frank Becker. Nous n'espérons pas à court ou moyen terme recruter suffisamment de médecins urgentistes pour pouvoir nous passer d'une aide extérieure, encore moins de faire correspondre la présence médicale quotidienne aux référentiels en vigueur. Il faut savoir que rien que sur l'Occitanie, nous manquons de 150 médecins pour remplir les plannings des structures d'urgence Samu/Urgences/Smur. "

Frank Becker précise toutefois : " Nous avons des perceptions de certaines situations qui peuvent différer de celles de la Direction sur des sujets précis mais nous avons une conception commune de l'hôpital public. À savoir que tous, à notre niveau et nos compétences, nous sommes unis autour d'une volonté : apporter au patient le meilleur soin possible avec les moyens qui sont à notre disposition et avec l'outil qui est le nôtre. "

Des demandes sur le plan local

Sur le plan local, les médecins urgentistes demandent le renfort de personnels avec, entre autres : une ligne infirmière jour et nuit, 7 jours sur 7, en lieu et place de la ligne 11 heures, 22h30 en cours et cela dans l'attente de la finalisation des travaux des locaux ; un binôme aide-soignant/infirmier de 12 heures à minuit, 7 jours sur 7 pour s'occuper de la zone d'attente "post-zone" d'examens et de soin du Service d'accueil et de traitement des urgences (SAU) après les travaux ; un aide-soignant en nuit pour l'Unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD), etc.

" Ces demandes sont indiscutablement justifiées. Nous constatons un turn-over de plus en plus important des équipes paramédicales ce qui est d'autant plus notable que le travail en lui-même les passionne, poursuit Franck Becker. Un turn-over dû à un épuisement de plus en plus important, épuisement inévitable avec une augmentation statistiquement plus que significative du nombre de passages aux urgences..."

 

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