Rodez Aveyron Football : Sabrina Viguier "ne (se) sentait pas capable de réaliser tout ça"
Alors qu’elle avait été annoncée restante au Raf, Sabrina Viguier et le club ont cessé leur collaboration il y a quelques jours, remplacée au poste de coach de la D2 féminine par un autre Aveyronnais, Mathieu Rufié. Elle s’en explique, "sans amertume".
On peut dire que votre départ a pu surprendre…
Oui, j’étais partie pour repartir avec le Raf. Il restait quelques conditions non réglées et des discussions à avoir après notre fin de saison et notre descente en D2. Le club a voulu me rajouter des missions supplémentaires, mais je ne me sentais pas capable de réaliser tout ça pleinement. Alors on a préféré cesser les discussions, c’est un choix commun entre le club et moi.
Des missions supplémentaires ?
Je pars du principe que je suis une jeune entraîneur, j’ai encore beaucoup à apprendre mais je ne me sentais pas prête à assumer en plus de toute la gestion administrative du groupe, l’organisation des déplacements ou l’école de foot.
Mon objectif était de remonter en D1 et tout ça, en plus de cette mission, m’aurait empêché de travailler sereinement. Vu l’évolution du foot féminin avec la coupe du monde par exemple, c’est dommage de demander plus de travail à un coach et de ne pas développer les infrastructures autour.
Comment le club a pris votre décision ?
Je n’ai pas d’idée de ce qu’ils pensent sur le sujet. De mon côté, il n’y a pas d’amertume même si nous avons vécu une saison galère, je voulais vraiment remonter en D1 avec ce groupe l’an prochain.
Quels sont vos prochains projets ?
J’ai quelques pistes sous la main. Mais pour l’instant, ce sont les vacances. J’étudie toutes les opportunités mais en attendant je prends deux mois pour moi et on verra ensuite.
L’historique Bobek va à Onet, ça bouge beaucoup en réserve
Le gros coup du recrutement d’Onet (Régional 1) pour la saison à venir ? L’avenir le dira mais, en tout cas, le nom d’Hugo Bobek peut donner envie aux supporters de l’OCF de le voir vite évoluer sous leurs couleurs.
Le milieu de 28 ans qui a passé toute sa carrière chez les voisins du Raf, capitaine d’ailleurs de l’équipe fanion en CFA il n’y a pas si longtemps, a vu sa licence non reconduite cette année alors qu’il évoluait avec la réserve ruthénoise. Et cet historique du Raf a dû se trouver un point de chute. C’est Yoann Boscus qui a su le séduire. "Mon départ est dû au fait qu’ils (les dirigeants ruthénois, NDLR) ne m’ont pas gardé ! Ils rajeunissent l’équipe réserve et nous sommes six joueurs, trop vieux, à ne pas être conservés ", confie-t-il.
Bobek : "Ils ne veulent plus de joueurs nés avant 1997 pour encadrer la formation"
Pourquoi Onet donc ? "J’ai eu beaucoup de contacts avec des clubs aveyronnais, et c’est Boscus qui m’a présenté le meilleur projet, je ne voulais pas partir ailleurs et quitter la région. " Et sur le fait de son départ forcé du Raf, Hugo Bobek se trouve là peu bavard : "Je n’ai pas de commentaires à faire. " Avant de lâcher : "Ils ne veulent plus de joueurs nés avant 1997 pour encadrer la formation. Mais je pense qu’ils auraient quand même besoin d’éléments d’expérience pour aider les jeunes. En tout cas, je suis vite passé à autre chose. Cette année, c’est un nouveau défi qui s’offre à moi, je me suis laissé le temps de peser le pour et le contre, et maintenant, je suis enthousiaste. Le club (d’Onet NDLR) a une belle équipe et je pense que nous allons faire de belles choses cette année. De plus, je connais la plupart des joueurs pour avoir évolué avec eux ou contre eux. " Autant de raisons qui ont poussé un désormais ancien cadre du club de la préfecture à rejoindre les jaune et bleu. Et avec un recrutement de haut niveau pour lequel l’entraîneur castonétois avoue "avoir eu tous les joueurs qu’il souhaitait (lire nos précédentes éditions, NDLR)", Bobek le confirme : "On veut joueur les premières places. "
Miquel : "Ce n’est pas vrai"
Guillaume Miquel, celui qui est désormais l’ex-adjoint de Florent Rech l’entraîneur de la réserve du Raf, répond en souriant à Hugo Bobek : "Ce n’est pas vrai que l’on a écarté tous les plus de 1997 ! Ils se sont mis ça en tête, mais beaucoup ont eu des propositions pour jouer ailleurs et les ont acceptées. Surtout, nous avons mis en place un nouveau cycle afin que les joueurs U17 ou plus aient leur chance avec la R2 ou la N3 en deux ans. Ensuite, ils auront trois ans pour faire leurs preuves et jouer avec le groupe pro. De fait, nous devons faire un peu de place", affirme celui qui s’occupera désormais lors de la saison à venir de la préparation physique de la R2 notamment.
Et en effet, beaucoup de cadres du groupe ont plié les gaules : Mazars à Colomiers, Ruiz à Marssac, Fofana et Condé à Blagnac, Foucras à Montluçon, Voirin de son côté pourrait raccrocher les crampons et enfin, Fabre et Bobek à Onet. Cependant et pour prouver que, non, les "anciens" ne sont pas tous partis, Miquel donne l’exemple de Lacroix qui "reste alors qu’il pensait le contraire ". "C’est le choix du staff et de la direction aussi bien en N3 qu’en R2 d’avoir des groupes jeunes afin de faciliter la formation durant un cycle de cinq ans. Il y aura cependant toujours des exceptions évidemment." Du côté du staff, Florent Rech reste à la tête du groupe en N3 et sera secondé cette année par Benoît Salles, jusqu’alors éducateur des U11.
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?