Onet-le-Château. Deux mille ans d’histoire sous le sol castonétois
Il y a dix ans, le site archéologique de la plaine Nostre Seigne était mis à jour, révélant pour la dernière fois des vestiges d’un patrimoine riche d’un passé gallo-romain, sur plus de six hectares. Connu depuis le dernier quart du XIXe siècle, le site témoigne de l’intérêt historique, pour son caractère humide.
Entre 1874 et 1875, en se promenant au bord de l’Auterne, l’abbé Cérès, archéologue, découvre le site presque par hasard. Les fouilles entreprises révèlent alors des thermes de dimensions imposantes alimentés par un aqueduc venant de Fontanges. Les autres constructions démontrent une urbanisation du site ainsi qu’un temple.
En 2009, l’archéologue Pierre Pisani parle "d’un site gallo-romain d’une importance majeure". En effet, trouver des vestiges sur une surface aussi grande et d’un seul tenant est très rare. L’opération avait livré les restes d’une agglomération périurbaine antique à vocation religieuse autour d’une mise en scène de l’eau. Fondée au Ier siècle, elle est sans doute abandonnée dès l’époque antonine.
"La valorisation entreprise par la mairie d’Onet-le-Château sur le site des Balquières permet de mettre à l’honneur un site majeur en lien avec la ville antique de Segodunum (Rodez). Le parti pris, à base de panneaux didactiques puis d’outils numériques, présente au plus grand nombre ce contexte thermal et culturel tout en assurant sa conservation sous terre pour éviter sa dégradation", souligne Philippe Gruat, directeur du service départemental d’archéologie.
Une belle réalisation que les promeneurs peuvent désormais découvrir au travers d’un circuit d’un kilomètre, due aux collectivités locales avec l’appui du service régional et départemental de l’archéologie. Du fond de ce sol castonétois, 2 000 ans d’histoire nous observent !
On peut aussi découvrir des aquarelles représentant le site, sur le dernier bulletin municipal.
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