Rodez : une réorganisation policière pour gagner en efficacité

  • Le commissaire Jérôme Buil (au premier plan) avec le procureur Olivier Naboulet et le commandant de police Lilian Kinach.
    Le commissaire Jérôme Buil (au premier plan) avec le procureur Olivier Naboulet et le commandant de police Lilian Kinach. J.A.T.
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Christophe Cathala

Créée en mars, la nouvelle Bac de jour du commissariat ruthénois a impulsé la refonte de la "chaîne d’intervention" qui redynamise le travail d’enquête au bénéfice des attentes des citoyens et des justiciables.

C’est dans la discrétion qu’à la mi-mars, le commissariat de Rodez créait sa Brigade anticriminalité de jour, au terme d’un long travail de préparation, tant pour former ses éléments que pour convaincre l’État de sa nécessité. Le commissaire Jérôme Buil, directeur départemental de la Sécurité publique, dès son arrivée fin juillet 2018, en avait exprimé le souhait, le procureur de la république Olivier Naboulet également, et tous deux réfléchissaient "à améliorer ce qui pouvait l’être dans le domaine de l’intervention et de l’enquête". Ils sont parvenus aux mêmes conclusions. L’assassinat de Pascal Filoé en septembre et la volonté du maire Christian Teyssèdre de voir renforcés les effectifs de la police nationale aura donné une impulsion supplémentaire, la décision de l’État de créer une Bac de jour gagnant dès lors en rapidité.

Réactivité : une nouvelle amplitude

Six ans après sa suppression, la Bac de jour est donc remise sur pied avec cinq fonctionnaires dûment formés à obtenir l’habilitation nécessaire, issus d’un appel à candidature interne à l’Aveyron. "Et l’on a eu plus de candidats que de places disponibles", assure le commissaire Buil.

Désormais deux brigades d’intervention, d’initiatives et d’enquêtes sur la voie publique (Bac de jour et Bac de nuit, celle-ci existant depuis bien plus longtemps) "assurent la demande opérationnelle entre midi et 5 heures du matin, tous les jours et plus encore en cas de nécessité". En d’autres termes, la réactivité de la police prend une nouvelle amplitude "pour répondre à toutes les demandes".

La vertu du temps réel

Mais surtout, avec cette nouvelle mise en œuvre, c’est toute la chaîne d’intervention de la police ruthénoise qui gagne en efficacité et en cohérence. On retiendra par exemple la création d’un groupe d’enquêtes "flagrant délit" en lieu et place d’un seul officier de permanence jusqu’alors. Un groupe, appuyé par la Bac, qui accroît la réactivité de la police face à des comportements qui appellent une action immédiate. "Les personnes interpellées peuvent voir désormais une décision judiciaire leur être signifiée à l’issue de leur garde à vue car cette organisation permet de rendre un travail de meilleure qualité au parquet ou au juge d’instruction", plaide le commissaire Buil. Un "traitement en temps réel" loué par le procureur Olivier Naboulet qui voit là une "redynamisation de l’enquête du quotidien". Et un peu plus de disponibilité laissée aux policiers qui travaillent sur des enquêtes "au long cours", comme par celle par exemple qui a conduit à l’interpellation de l’incendiaire présumé du Bowling.

Sécurité du quotidien et partenariat

Le dispositif ne serait pas complet sans la nouvelle démarche qui permet aux policiers, au plus près du terrain, de prendre part au traitement de tous les problèmes. Il s’agit de la "sécurité du quotidien", décliné par secteurs (il y en a quatre à Rodez, trois à Millau, deux à Decazeville) et s’appuyant sur les partenaires de la police (institutions, associations, citoyens…) qui font remonter informations et demandes de sécurité. "Ce groupe de partenariats opérationnels s’attache à des thématiques très différentes selon les secteurs et s’engage surtout à y apporter une solution rapide". Notons qu’en marge de l’urgence, des boîtes aux lettres (mails) sont désormais ouvertes pour tout citoyen qui le désire faire une requête à la police : psq-12@interieur.gouv.fr

 

Bac : de bons résultats...

Rien à voir avec les résultats affichés ce vendredi dans les centres d’examen du baccalauréat, mais la Bac (Brigade anticriminalité) de jour mérite tout de même une mention.  Après plus de trois mois de fonctionnement, celle-ci a procédé à plus de 60 interpellations dont 24 ont entraîné une garde à vue et l’incarcération de 7 personnes… Composée en permanence de cinq policiers, en deux patrouilles le plus souvent, elle complète la Bac de nuit, elle aussi composée de cinq effectifs.
Il s’agit d’« unités de niveau 2 » (juste en dessous du Raid) qui interviennent de leur propre initiative ou après exploitation de renseignements judiciaires.
La Bac de jour est opérationnelle du mardi au samedi mais peut être mobilisée les lundis et dimanches en cas de nécessité.

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