Mercosur, Ceta : FDSEA et JA à la rencontre du député Mazars

  • Germain Albespy, Anthony Quintard, Marie-Amélie Viargues et Dominique Fayel.
    Germain Albespy, Anthony Quintard, Marie-Amélie Viargues et Dominique Fayel. Reproduction CP
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Xavier Buisson

Les agriculteurs ont été reçus lundi 8 juillet par le député Mazars, auquel ils ont fait part de leurs inquiétudes concernant la libération des importations agricoles. Avec une question centrale : comment cautionner que la France accepterait d'importer des produits alimentaires... prohibés sur son territoire ?

C'est une sorte de "tournée des députés" que les agriculteurs de la FDSEA et des JA de l'Aveyron ont entamée lundi matin, dans le but de sensibiliser leurs parlementaires à l'aspect "inacceptable", "pour l'alimentation des consommateurs français comme pour les agriculteurs", que représentent les accords Mercosur et Ceta.

Le CETA, qui s'applique depuis près d'un an et demi, est un accord bilatéral de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada. "Aujourd'hui, nous n'avons pas eu les effets que certains pouvaient craindre sur l'agriculture et l'élevage", affirmait lundi à ce sujet le député Stéphane Mazars. Anthony Quitard, président des Jeunes agriculteurs de l'Aveyron, regrette pour sa part qu'il n'y ait "aucune garantie face à ces importations" .

Le CETA doit désormais être ratifié par tous les pays de l'Union européenne ; en France, les débats auront lieu dans les prochains jours à l'assemblée.

Bien moins avancé, le Mercosur permettra lui l'entrée en Europe de viande bovine en provenance d'Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay. "Un sujet sur lequel je les rejoins", commentera Stéphane Mazars à l'issue de la rencontre, ajoutant: "Pour moi, le compte n'y est pas". "Nous voulons mettre en évidence les incohérences de ce traité, c'est pour nous de la concurrence déloyale", expliquera de son côté Anthony Quintard.

"Ces importations seront très peu taxées, voire totalement détaxée pour partie. Cela rentrera en concurrence avec la viande que nous produisons et se retrouver dans les plats cuisinés, la restauration collective... Le consommateur n'aura même pas la capacité de choisir!", poursuit le syndicaliste, qui conclura: "CETA ou Mercosur, c'est la même idée... et c'est ce que nous voulons dénoncer".

Dans les prochains jours, des délégations de militants FDSEA et JA rencontreront les députés Blanc et Viala pour faire entendre plus largement leur colère... et tenter, peut-être, d'influencer les parlementaires avant l'heure des votes.

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