Argences en Aubrac. Abattoir mobile et salle de découpe à l’étude sur l’Aubrac

  • Éleveurs et élus étaient présents pour prendre part au devenir du monde agricole. Éleveurs et élus étaient présents pour prendre part au devenir du monde agricole.
    Éleveurs et élus étaient présents pour prendre part au devenir du monde agricole. Repro CP
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Olivier Courtil

Suite à la fermeture du site d’abattage à Ste-Geneviève, une réunion s’est tenue dernièrement à Graissac.

Les éleveurs prennent à bras-le-corps l’enjeu économique suite à la fermeture du site d’abattage de Ste-Geneviève. Ainsi, une réunion d’information s’est tenue dernièrement à la salle des fêtes de Graissac sur le fonctionnement d’un abattoir mobile et l’opportunité d’une salle de découpe sur l’Aubrac pour accompagner le développement du circuit court ou vente directe. Chiffres à l’appui, il a été mis en avant la situation ubuesque avec 80 % des animaux de l’Aubrac destinés à la viande abattus à l’extérieur pendant que 80 % des animaux abattus sur l’Aubrac proviennent de l’extérieur.

Devant une assistance nombreuse et attentive, Émilie Jeannin, agricultrice bovin en Côte-d’Or, membre Interbev (interprofession bétail viande) et responsable national du projet d’abattoir mobile (édition du 10 juin dernier, NDLR) et Jacques Alverhne, conseiller technique sur les dossiers d’abattoir de proximités et mobile sont venus apporter leurs connaissances sur le sujet et l’importance de ce sujet puisqu’au niveau national 10 % de génisses ou vaches allaitantes sont commercialisés en vente directe ou circuit court. C’est dire les perspectives encourageantes de développement.

Auparavant, les éleveurs ont tenu à rappeler la situation de l’abattoir de Ste-Geneviève. "En 2002, il a fait l’objet de 3 M€ de subventions et selon la presse de l’époque devait porter son activité à 10 000 ou 12 000 tonnes par an et faire place aux filières de qualité. L’entreprise millavoise s’appuiera sur l’image véhiculée par l’Aubrac et la servira. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Aujourd’hui, seul le site abattage a fermé et si les produits issus de l’usine de transformation ne correspondent pas à l’image de l’Aubrac, ce sont 150 emplois en jeu pour la région".

Face à l’urgence actuelle pour le milieu agricole, un service de proximité tel que l’abattoir mobile s’avère une solution à prendre en considération. Cela peut être une alternative à la disparition des abattoirs de proximité tout comme il a été évoqué les caissons d’abattage. "Quel que soit le principe qui peut être retenu, tous permettent un service de proximité, une meilleure qualité de la viande due a la disparition du stress lié au transport et prendre en compte les préoccupations du bien être de l’animal en abattoir sujet très sensible auprès de la société civile", ont rappelé éleveurs et intervenants.

Vincent Alazard, conseiller départemental et Jean Valadier, maire d’Argences-en-Aubrac, présents à la réunion, se sont engagés à ce que cette alternative soit prise en compte dans l’étude qui vient d’être lancée par la communauté de communes Aubrac, Carladez, Viadène.

Une salle de découpe en projet ?

Enfin, il a été évoqué le projet d’une salle de découpe locale pour répondre au développement du circuit court avec la vente directe. De fait, cet outil devient incontournable. Une quinzaine d’éleveurs se sont inscrits pour participer à un groupe de réflexion et être force de propositions. Une prochaine réunion, plus technique, sera organisée dans les prochaines semaines.

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