Les cloches de Notre-Dame de Rodez

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  • L’impressionnant bourdon Saint-Pierre avec  ses 5 229 kg. L’impressionnant bourdon Saint-Pierre avec  ses 5 229 kg.
    L’impressionnant bourdon Saint-Pierre avec ses 5 229 kg. Crédit photos et remerciements : André Méravilles
  • Les cloches arrivèrent enfin, la veille de Noël 1843 comme un cadeau aux fidèles : « Dès qu’ils en furent avertis, les habitants coururent en foule à la rencontre du convoi exceptionnel lourd de douze tonnes de bronze (!), sur des chariots énormes, tirés par plusieurs paires de bœufs. » (Robert Taussat). Les cloches arrivèrent enfin, la veille de Noël 1843 comme un cadeau aux fidèles : « Dès qu’ils en furent avertis, les habitants coururent en foule à la rencontre du convoi exceptionnel lourd de douze tonnes de bronze (!), sur des chariots énormes, tirés par plusieurs paires de bœufs. » (Robert Taussat).
    Les cloches arrivèrent enfin, la veille de Noël 1843 comme un cadeau aux fidèles : « Dès qu’ils en furent avertis, les habitants coururent en foule à la rencontre du convoi exceptionnel lourd de douze tonnes de bronze (!), sur des chariots énormes, tirés par plusieurs paires de bœufs. » (Robert Taussat). Crédit photos et remerciements : André Méravilles
  • « Une seule cloche de l’époque des bâtisseurs du clocher de la cathédrale et fondue en 1523, demeure encore, immobilisée aujourd’hui dans le lanternon sommital. Elle est ornée de médaillons en relief dont une représentation de saint François d’Assise recevant les stigmates, auquel François d’Estaing était très attaché ». « Une seule cloche de l’époque des bâtisseurs du clocher de la cathédrale et fondue en 1523, demeure encore, immobilisée aujourd’hui dans le lanternon sommital. Elle est ornée de médaillons en relief dont une représentation de saint François d’Assise recevant les stigmates, auquel François d’Estaing était très attaché ».
    « Une seule cloche de l’époque des bâtisseurs du clocher de la cathédrale et fondue en 1523, demeure encore, immobilisée aujourd’hui dans le lanternon sommital. Elle est ornée de médaillons en relief dont une représentation de saint François d’Assise recevant les stigmates, auquel François d’Estaing était très attaché ». Crédit photos et remerciements : André Méravilles
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Centre Presse Aveyron

Onzième épisode de la saga patrimoniale consacrée à la cathédrale Notre-Dame. Ce samedi 13 juillet, à la découverte des cloches.

Au XVe siècle, il existait deux sonneurs de cloches ayant obligation d’habiter de jour comme de nuit à l’intérieur à la cathédrale, afin d’en assurer la sécurité face aux vols ou autres dégradations. Ils étaient également sollicités pour la préparation de certains offices, ainsi qu’à l’entretien du sanctuaire. Leur logement était situé au pied du clocher et ils pouvaient disposer du foyer d’une cheminée pour se réchauffer l’hiver. Un règlement régentait les sonneries en cas d’incident graves, précisant quelle cloche devait être sollicitée parmi les sept que le clocher possédait au XIVe siècle : pour les épidémies, les sonneurs devaient sonner trois Ave Maria ; pour les tempêtes les cloches appelées Martial et Tertial devaient résonner, annoncer une procession en raison de tempêtes : pour les épidémies ou guerre, c’était le rôle de la Calmont.

Plusieurs siècles après, en 1841, Monseigneur Giraud, évêque de Rodez, est profondément ému du silence du clocher, dont le carillon a été brisé par les marteaux des révolutionnaires en 1793. Il commanda donc à M. Gédéon Morel, fondeur à Lyon, six nouvelles cloches pour lui rendre "sa sublime voix, sa haute et solennelle parole".

Comme un cadeau aux fidèles

Car que devenait un clocher sans cloches ? Dans la tradition catholique, elles ont une valeur particulière : elles sont bénies et font partie de ce qu’on appelle les sacramentaux, c’est-à-dire des objets dont on se sert pour des actes religieux.

Son successeur, Jean-François Croizier, continua le projet en ajoutant trois autres cloches afin d’avoir un carillon entier.

Elles arrivèrent enfin, la veille de Noël 1843 comme un cadeau aux fidèles : "Dès qu’ils en furent avertis, les habitants coururent en foule à la rencontre du convoi exceptionnel lourd de douze tonnes de bronze (!), sur des chariots énormes, tirés par plusieurs paires de bœufs." (Robert Taussat).

Mais on attendit prudemment la fin de l’hiver, en mai 1844, pour entreprendre les opérations de montage "en présence d’innombrables curieux, contemplant avec une admiration mêlée d’anxiété la lente ascension des énormes masses de bronze élevées à la force des cabestans".

Une seule cloche de l’époque des bâtisseurs du clocher de la cathédrale et fondue en 1523, demeure encore, immobilisée aujourd’hui dans le lanternon sommital. Deux inscriptions latines gravées sur ses flancs rappellent le nom de son baptême (Icona est mihi nomen) et sa fonction "stimuler ceux qui rendent louange et gloire à Dieu et à sa divine Mère". Elle est ornée de médaillons en relief dont une représentation de saint François d’Assise recevant les stigmates, auquel François d’Estaing était très attaché.

Saint-Pierre et Mandarelle

Plus récemment, les cloches perdirent à nouveau leurs voix avant que l’association "Les Amis de la cathédrale" n’intervienne dans les années 1990 et permette notamment à l’impressionnant bourdon Saint-Pierre avec ses 5 229 kg, de faire résonner à nouveau sa note la plus grave ; d’anciens Ruthénois racontent encore comment autrefois ils étaient chargés de l’actionner, en s’accrochant à des poignées et en poussant vigoureusement sa lourde jupe de bronze avec les pieds ! Une onzième cloche, la "Mandarelle" est en place dans le clocheton situé à la croisée de la nef et du transept et était jadis actionnée depuis le haut du jubé. Et une dernière cloche, la douzième fondue par M.Triadou de Rodez, fut offerte en 1847 par les congréganistes de Notre-Dame ; elle est accrochée dans la tour sud-ouest et servait aux offices de l’autel paroissial.

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