Estivada de Rodez : Alan Stivell, barde d’un éclectisme "pathologique"

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    Alan Stivell, barde d’un éclectisme "pathologique" Repro CP
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JDM

Le chanteur aux 53 ans de carrière (monté cependant sur une scène pour la première fois il y a 66 ans) se produira ce jeudi  soir à l’Estivada. Il ouvrira son concert avec les écoliers de Cambon, Monteil et de la Calandreta. Et avec bonheur.

Outre le concert de ce soir à Rodez dans le cadre de l’Estivada, quelle est votre actualité ?

La sortie d’un nouveau CD, qui s’appelle Human~Kelt, sorti en octobre 2018. Il fait partie de la tournée qui nous a conduits en Italie, en Suisse, en Vendée, ou encore par exemple au festival metal Motocultor, près de Vannes…

Sur ce nouvel album il y a de nouveaux morceaux et des reprises de certains autres (à la sauce 2018), qui remontent à mes débuts.

Vos débuts, justement, à quand remontent-ils ?

Alors là, il y a deux versions. J’ai fait mes débuts en tant que professionnels en 1966, mais je suis monté sur une scène pour la première fois en 1953, ça fait donc… 66 ans !

J’ai commencé à défendre la harpe celtique à 10 ans.

Avez-vous pu rencontrer les 80 écoliers de Rodez qui ouvriront votre concert ?

Je ne les ai pas encore vus, mais nous nous sommes mis d’accord sur une reprise du titre "Tri Martolod", qu’ils chanteront en occitan et en breton. Cette ouverture sera une sorte de passerelle entre Rodez, l’Occitanie, et la Bretagne.

Avez-vous déjà eu l’occasion de fréquenter, artistiquement parlant, la langue occitane ?

Tout à fait. En 1981, j’avais déjà sorti quelques albums, chanté en beaucoup de langues, et je me suis dit que ça serait la moindre des choses de faire une chanson dans l’une des langues les plus parlées en France, à savoir l’occitan. Le morceau s’appelle "Com Una Gran Orquestra", et nous le jouerons ce soir avec Claude Sicre, mon invité sur l’album et sur scène, et une chanteuse qui s’appelle Lisa. J’ai croisé par ailleurs beaucoup d’autres cultures dans ma carrière, en chantant notamment avec Youssou N’Dour (en wolof), Khaled, Simple Minds, The Corrs…

Quel programme pour le concert de ce soir ?

Ce sera un tour d’horizon de mon nouvel album, des reprises… L’éclectisme est mon ADN, ça en deviendrait pathologique. Tout m’intéresse… Electro, hard, musique ethnique indienne, du Moyen Âge, je ne sais pas choisir.

Cambon, Monteil et Calandreta

Les écoles de Cambon, Monteil et la Calandreta (grande section jusqu’au CM2) ont réservé une surprise à l’artiste Allan Stivell, en lui donnant la primeur du chant Tri Martolod, qu’ils interpréteront, ce soir, avec lui, en occitan, breton et français. Ce travail de trois mois, mené avec le conservatoire de l’Aveyron a enchanté l’artiste. « C’est une véritable fierté de voir cette transmission se faire, alors que quand j’avais leur âge, la langue bretonne était brimée, interdite », a expliqué le chanteur. « C’est toujours un instant magique, un rêve de voir ces langues chantées, aussi loin, y compris, comme je l’ai vécu en Afrique Central. Les langues régionales représentent une diversité des cultures, une liberté de penser. Quand elles disparaissent, c’est aussi dommage que la perte de baleines », ajoute le chanteur. 

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