Rodez : Julienne Séguret, une esplanade pour se souvenir
La petite place qui jouxte la salle des fêtes n’avait jusqu’à vendredi aucun nom. Elle portera désormais celui de Julienne Séguret, écrivain occitane et militante pour la langue et la décentralisation, disparue en 1981.
Née Fraysse en 1891 à Privezac, Juliette Séguret est plus connue sous le nom de Calhelou, qui signifie "veilleuse" en occitan. Institutrice mais surtout poétesse et écrivain occitane de renom, elle épouse Eugène Séguret en 1922, après avoir largement contribué à la création du Grelh roegas.
Vendredi en fin d’après-midi, en présence d’une vingtaine de ses descendants au premier rang desquels son fils Pierre, 96 ans, Calhelou a reçu de la ville de Rodez une haute marque de reconnaissance, le conseil ayant décidé de baptiser de son nom l’esplanade qui jouxte la salle des fêtes.
Jean-Michel Cosson évoquera une " passeuse de mémoire ", une " veilleuse et éveilleuse ", dédiant l’esplanade à "ceux qui se sont battus, se battent et se battront pour préserver la langue d’oc".
Une nouvelle présence féminine dans la ville, petite flamme, veilleuse occitane, qui rejoint les femmes déjà "consacrées", à Rodez, par des rues, avenues ou places : la cantatrice Emma Calvé, la comtesse Cécile, la Citoyenne Sorgue (militante révolutionnaire du début du XXe siècle et petite-fille de Durand de Gros) ou encore, plus contemporaine, Geneviève de Grandmaison.
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