Villefranche-de-Rouergue : l’abattoir toujours au menu des élus

  • Unanimité des élus sur l’abattoir. Abstention d’Atout Villefranche sur la délibération sur le personnel
    Unanimité des élus sur l’abattoir. Abstention d’Atout Villefranche sur la délibération sur le personnel GUY LABRO
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Guy Labro

Les élus ont voté une subvention d’équilibre à la régie pour les travaux demandés sur les chaînes ovine et porcine.

Encore le dossier de l’abattoir sur la table du conseil municipal jeudi soir. Une séance d’été, d’ailleurs principalement motivée par le sujet, la délibération présentée jeudi ayant été retirée de l’ordre du jour du précédent conseil du 22 juin.

Rappelons que la délivrance par l’administration de l’agrément à la Semav (Société d’économie mixte de l’abattoir du Villefranchois), qui doit prendre le relais de la régie municipale pour exploiter l’équipement, est maintenant conditionnée à l’engagement de travaux sur les chaînes ovine et porcine, la chaîne bovine venant de faire l’objet d’un lourd investissement.

Les élus n’ont guère le choix. Et les délibérations présentées, en conseil communautaire ou en conseil municipal, sont adoptées à l’unanimité. Cela a encore été le cas jeudi.

Le montant total des travaux nouveaux à réaliser est de 883 000 € La région Occitanie subventionnera à hauteur de 40 % (353 200 €) et la commune apportera au budget de la régie des abattoirs une subvention d’équilibre de 529 800 €. "En réalité ce sera beaucoup moins pour la commune, puisque la communauté de communes l’aidera indirectement avec une dotation de solidarité communautaire ou un fonds de concours de 350 000 €", a expliqué Serge Roques, maire et président de la communauté. Il a parlé aussi d’opération neutre pour la communauté, ces 350 000 € étant pris sur le fonds de concours prévu pour le pôle culturel. Quant aux travaux à mener, ils ne pourront commencer qu’après l’accord explicite du Conseil régional. Leur durée prévisionnelle est de trois à six mois.

Achat d’une maison au stade

Cette subvention d’équilibre à la régie des abattoirs a nécessité une décision modificative au budget de la commune. Elle intègre deux autres investissements. 95 000 € sont dégagés pour l’acquisition d’une maison près du stade Henri-Lagarde afin d’aménager une salle de convivialité réclamée de longue date par les clubs sportifs. 27 500 € sont aussi prévus pour le début de la mise en place du programme de déplacements doux avec deux garages à vélo sécurisés dans la bastide et des arceaux à vélo, dans la ville et près des écoles et du gymnase.

"Avec la fin du projet de l’abattoir, ce sont là trois motifs de satisfaction", s’est réjoui le rapporteur, Laurent Tranier.

Éric Cantournet, pour Atout Villefranche, y a mis un petit bémol. "Cet argent est pris sur les dépenses imprévues ce qui impactera forcément le résultat de l’exercice."

Personnel communal : une délibération qui fait débat

Le conseil municipal a adopté, sans les voix du groupe Atout Villefranche qui s’est abstenu, une délibération autorisant le recrutement d’agents contractuels sur les emplois non permanents pour faire face à un besoin lié à un accroissement temporaire d’activités. Avant le vote, Serge Roques y est allé de longues explications, qu’Eric Cantournet n’a pas jugées «d’une clarté absolue.»
 Le collège des salariés du comité technique s’est à deux reprises exprimé contre (avis consultatif).
Dans son “Petit journal”, le syndicat FO des territoriaux, désormais majoritaire à la mairie, explique sa position. «Il manque des exécutants dans la collectivité, certains services sont asphyxiés. Il n’est pas pensable pour FO de proposer des contrats précaires comme principe de management. Les personnels recrutés pourraient ensuite évoluer sur d’autres services en souffrance.»
Ce point de vue du syndicat est estimé «un peu démago» par le maire.  «On ne peut pas recruter des salariés permanents pour des tâches qui ne sont pas pérennes. Les représentants salariés sont dans leur rôle. Nous, on a à gérer la commune. Et cette délibération est un acte de bonne gestion. Du reste, la loi du 26 janvier 1984 prévoit cela expressément.»
Ce recrutement concernerait le service de l’Etat civil qui doit numériser ses fiches, depuis  1940 jusqu’à aujourd’hui, et la médiathèque pour la numérisation de documents avant qu’elle déménage dans le futur pôle culturel de la place Bernard-Lhez.

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