Millau : le conseil municipal réfléchit à une politique locale de commerce

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  • Le conseil municipal de Millau, qui s’est réuni jeudi soir, a posé les grandes lignes d’une politique locale de commerce.
    Le conseil municipal de Millau, qui s’est réuni jeudi soir, a posé les grandes lignes d’une politique locale de commerce. M.L.
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Loïc Bailles

Pour parvenir à la déployer, la majorité veut travailler sur plusieurs axes.

Alors que la compétence du commerce est attribuée aux communautés de communes depuis la loi NOTRe du 7 août 2017, le conseil municipal de Millau, qui s’est réuni jeudi soir, a posé les grandes lignes d’une politique locale de commerce : cette loi n’apporte pas de précision quant aux contours de cette dernière. Ainsi, les commerces en centre-ville entreraient dans la strate de la Ville et les zones commerciales en périphérie dans celle de la communauté de communes. Pour dessiner cette politique, la majorité travaille sur plusieurs axes de réflexions comme poursuivre la revitalisation des espaces publics afin de renforcer l’attractivité, se pencher sur la question du stationnement, le recrutement d’un manager de ville et bénéficierait du programme Action cœur de ville. Sylvie Ayot a tenu à rappeler que "Millau a toujours œuvré pour le commerce, sans être parti d’une feuille blanche".

L’opposition remuante

Pour ce conseil municipal estival, Frédéric Fabre, membre de l’opposition, n’a cessé d’interpeller les élus de la majorité. "Le tourisme est aussi une compétence de la communauté de communes mais le tourisme et le commerce sont liés. Millau doit être la capitale touristique du département", a-t-il plaidé en citant la "politique offensive" de la Dordogne en exemple. "Comment Millau peut devenir un site touristique ? Il faut mettre toutes les conditions pour que cela se réalise", lui a répondu le maire Christophe Saint-Pierre. " Style Millau n’attire personne ! Soyez audacieux ! Millau, ce sont les grands espaces, il faut aller jusqu’à Sylvanès pour vendre un territoire et l’identifier. Avant Millau, c’était les gorges du Tarn que tout le monde s’approprie aujourd’hui. Le tourisme passe par toute une politique à reconstruire et Millau en est la capitale. Pour ça, il faut que les commerces suivent", insiste Frédéric Fabre. Pour le conseiller municipal délégué au commerce, Patrice Gineste, "Millau s’en sort déjà mieux que certaines villes comme Figeac ou Castres", vantant au passage la zone commerciale de La Capelle. Cette délibération a finalement été adoptée avec une abstention. Toujours en faveur des commerçants, et beaucoup plus légèrement, le conseil municipal a voté à l’unanimité la subvention exceptionnelle de 270 € pour l’association des commerçants de la rue Droite, qui a décidé, pour l’été, d’installer des roses géantes en tissu dans la rue.

Les mégissiers en première ligne

« Les mégissiers ne sont pas au courant de cette convention », a répondu Emmanuelle Gazel à Alain Nayrac, adjoint à la délégation de l’aménagement urbain et à l’environnement. La Ville souhaite faire signer une convention de déversement d’effluents industriels dans le réseau communal d’assainissement des tanneurs et mégissiers. Alors qu’Alain Nayrac trouve « anormal que ce soit les Millavois qui paient cette pollution », l’opposition aimerait « sortir de l’écologie punitive » et que « la collectivité accompagne les changements et non les imposer ». « Cette convention aux mégissiers de lisser l’impact financier sur trois ou quatre ans, c’est de l’accompagnement », lui a répondu le maire, Christophe Saint-Pierre.

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